Un mors droit comme celui-ci peut convenir pour un cheval difficile. Pour moins de parties mobiles, choisissez un mors à une seule brisure.  

Ce mors en gel synthétique est doux et souple et flexible et les parties latérales sont facilement interchangeables.  

Le contact est instable 
Optez pour un mors qui bouge le moins possible et sans parties délicates, car tout élément qui bouge, roule, se tord ou pivote trop, peut encourager le cheval à jouer avec son embouchure et donc générer un contact instable. 

Les parties mobiles peuvent en outre devenir trop douloureuses ou blesser l’intérieur de la bouche du cheval, ce qui nuit à la stabilité de la bouche puisque ce dernier ne fait pas confiance au mors en cas de mouvement. Ces chevaux ont alors tendance à secouer la tête ou, au contraire, à mordre fermement l’embouchure pour l’empêcher de bouger, ce qui cause des tensions dans la mâchoire. S’ils n’ont pas confiance en leur embouchure, ils ne répondront pas bien aux aides du cavalier et ne comprendront pas facilement ce qu’on attend d’eux. 

Le cheval a la bouche sensible 
Certains chevaux réagissent mal à tous les types d’embouchures – la simple présence d’un mors dans leur bouche suffit parfois à les rendre anxieux et à provoquer des défenses. Dans ces cas extrêmes, je suggère (si ce n’est pas trop dangereux) d’essayer un bridon sans mors pendant une certaine période pour que le cheval se détende à nouveau sous la selle. Ensuite, vous pourrez à nouveau tenter un mors très doux, et ce de manière progressive. Parfois, je fais mettre un mors tout en demandant au cavalier garder les rênes attachées directement au bridon pour que le cheval reprenne l’habitude d’avoir un mors en bouche quand il est monté sans pour autant ressentir de pression par l’intermédiaire de l’embouchure. Ensuite, réintégrez progressivement la pression par l’intermédiaire des rênes, mais gardez une paire de rênes attachées directement au bridon au cas où le cheval recommencerait à paniquer.  

Pour les chevaux qui ne sont pas spécialement stressés en présence du mors mais qui sont particulièrement sensibles aux pressions exercées en bouche, j’ai tendance à conseiller des embouchures qui n’écrasent pas la langue et les barres et qui n’entraînent pas de points de pression particulièrement prononcés.  

Dans ce cas, les mors synthétiques doux et relativement flexibles peuvent être très utiles. Aucune pièce mobile ne permet au cheval de jouer avec son embouchure, et le matériau est plus doux que du métal, qui peut être trop douloureux pour certains chevaux. . 

À quoi faut-il prêter attention lorsqu’on recherche le mors parfait ? Comment fonctionnent les différentes parties du mors ? Pourquoi est-il crucial d’avoir un mors adapté, aussi bien pour le cheval que pour le cavalier ? 

Olivia Turner combine ses connaissances du comportement équestre et son expertise en matière d’embouchures. Elle souligne l’importance d’avoir recours à des bit fitters diplômés afin de trouver le mors adapté pour son cheval. 

« Si un cheval montre des signes d’inconfort vis-à-vis du mors, il faut absolument faire appel à un spécialiste qui pourra, le cas échéant, vous indiquer un mors mieux adapté. Changer de mors peut faire des merveilles, oujustement entraîner de graves problèmes. » 

Avec l’arrivée de nouveaux mors sur le marché, Olivia a constaté que de plus en plus de cavaliers prennent le temps de réfléchir aux embouchures qu’ils utilisent lorsqu’ils rencontrent des soucis avec leur équidé. Que vous soyez accro aux promenades dans les bois ou aux concours de haut niveau, votre équipement doit être adapté à votre cheval et à votre niveau d’entraînement. Si vous vous demandez dans quelle mesure votre mors convient à votre animal, l’idéal est de consulter un bit fitter. En effet, il est de notre devoir de mettre le bien-être de nos chevaux avant tout. « Personne ne s’attend à ce qu’un cheval soit performant s’il a sur le dos une selle trop petite qui lui fait mal. De la même manière, on ne doit pas s’attendre à ce qu’il tolère un mors inconfortable qui l’empêche de se détendre et de se sentir bien. Changer d’embouchure peut faire toute la différence – il faut donc absolument la faire vérifier en cas de souci au risque de faire face à des conséquences graves. »

Un mors adapté à ses besoins  
Il est crucial de s’assurer que son mors soit adapté à son niveau d’équitation, à sa discipline et aux préférences de son cheval en ce qui concerne la pression appliquée sur la bouche. De cette manière, vous pourrez développer une relation harmonieuse avec votre équidé lorsque vous le montez. La bouche du cheval est extrêmement sensible – il faut dès lors ajuster le mors, de la même manière que l’on ajuste la selle.  

« Si le mors gêne le cheval ou qu’il ne permet pas une transmission claire des aides, le travail sera bien plus compliqué que nécessaire. On risque alors de se contenter de croire que le cheval est capricieux au lieu d’évaluer dans quelle mesure les outils que l’on utilise sont réellement adaptés ».  

Avant d’appeler un bit fitter, mieux vaut s’assurer que son cheval soit en bonne santé. Vous pourrez ensuite, avec l’aide d’un spécialiste des embouchures, examiner les problèmes que vous rencontrez lorsque vous montez. Cependant, ajuster son mors ne suffit pas. Il faut être certain que tout l’équipement du cheval soit confortable, approprié et adapté à sa monture, pour éviter toute gêne ou douleur.  

« Le mors est l’outil principal de communication entre le cavalier et son cheval. Ce dernier doit ainsi apprendre à réagir en fonction du type et de l’intensité des pressions transmises – par exemple, le cheval sait qu’il doit tourner à gauche lorsque le cavalier exerce une légère pression sur la rêne gauche. Cette méthode d’entraînement constitue ce que l’on appelle du renforcement négatif, c’est-à-dire que le cavalier exerce une pression pour poser une question et relâche cette tension lorsque le cheval répond de la manière souhaitée. » 

Quatre problèmes courants  
« Les solutions aux quatre problèmes ci-dessous sont proposées en partant du principe que le cheval réagit de la sorte, uniquement à cause de l’embouchure et pas parce qu’il a d’autres soucis. Un cheval qui s’enferme ou qui pèse sur la main peut agir de la sorte à cause de problèmes aux postérieurs ou au dos, par exemple. Par ailleurs, il n’est pas facile de recommander un mors spécifique pour chaque problème évoqué ici, car chaque cheval est différent et préfère certains points de pression plutôt que d’autres », explique Olivia Turner. 

Si vous rencontrez des problèmes ou faites face à des comportements étranges, faites toujours examiner votre monture par un vétérinaire avant de vous pencher sur la question de l’équipement en général et du mors en particulier. De cette manière, vous saurez avec certitude que votre cheval est en bonne santé.

Vous cherchez le mors qui convient le mieux à votre monture ? L’idéal est de vous faire conseiller par un spécialiste. Nous, les cavaliers, nous devons garantir que les outils que nous utilisons n’entraînent pas de gêne chez le cheval. Comme pour les selles, ce qui fonctionne sur un équidé ne fonctionnera pas forcément sur un autre, c’est pourquoi il peut être utile de faire appel à un bit fitter, un spécialiste des embouchures.

Par Cæcilie Kallehave Jensen // Photos: provided by Olivia Turner & Malgré Tout / Trine Bjørn Puggaard

PROBLÉMES LIÉS À L’EMBOUCHURE –
QUELQUES INDICATEURS:

  • Le cheval ouvre la bouche ou sort la langue

  • Il fouaille de la queue

  • Il arrache les rênes

  • Il mâche le mors

  • Soucis de rectitude

  • Il pivote la tête

  • Il secoue la tête

  • Salivation excessive

  • Il soulève le mors dans sa bouche ou joue avec ce dernier

  • Il rentre la langue

  • Il bombe la langue

  • Il évite le contact ou résiste aux aides du cavalier

  • Port de tête très relevé

  • Il passe sa langue au-dessus du mors

Á PROPOS D’OLIVIA TURNER
Olivia Turner est une comportementaliste animale britannique spécialisée en comportement canin et équin et une spécialiste des embouchures et des brides. Titulaire d’une licence (avec mention) en comportement et en bien-être animal, elle a étudié à The Academy, une institution fondée au Royaume-Uni par Neue Schule. Elle travaille jour après jour au bien-être équin en analysant les problèmes de performance et en s’assurant que les mors utilisés conviennent, qu’ils soient confortables et qu’ils permettent au cavalier de communiquer clairement avec son cheval.   

Un mors
adapté

Un mors à levier comme celui-ci pour plus de pression sur le cheval.  

Un mors suspendu ou baucher se soulève dans la bouche et concentre la pression sur les commissures des lèvres.  

Le cheval s’enferme 
Les chevaux qui ont tendance à s’enfermer le font généralement pour éviter certains types de pressions transmises par le mors. On conseille alors des mors qui permettent au garrot de se bomber et qui encouragent l’impulsion depuis les postérieurs afin que le cheval maintienne sa tête et son encolure dans un cadre plus stable.  

Le mors Baucher permet de relever la bouche et de concentrer la pression sur la commissure des lèvres tout en apaisant la tension sur le canon, qui a tendance à faire baisser la tête. Par ailleurs, ce mors pivote vers l’avant et permet de relâcher la tension dans la nuque, ce qui lui permet de flotter dans la bouche ou presque. Ce type d’embouchure encourage certains chevaux à se redresser par le garrot et à ouvrir leur cadre. 

Si le cheval éprouve des difficultés à bien engager l’arrière-main et a, par conséquent, tendance à s’appuyer sur le mors, il pourrait tirer profit d’une embouchure douce qui l’encouragera à avancer la nuque et à venir chercher le contact. D’après moi, il faut dans ce cas se tourner vers des embouchures telles que le mors à olives, le Verdun ou encore le mors à aiguilles. Enfin, les embouchures brisées peuvent soulager la pression qui s’exerce généralement sur la langue via les mors droits. 

Pour permettre à ces chevaux de faire confiance au contact et de s’y poser avec légèreté, il est recommandé d’offrir, par l’intermédiaire du mors, de la stabilité et de la régularité dans le mouvement de l’embouchure. Dans cette optique, il convient de noter qu’utiliser un mors brisé n’entraînera pas de changements majeurs dans la bouche, l’embouchure roulera simplement sur la langue et les branches pourront pivoter de manière indépendante. 

Sinon, certains chevaux peuvent aussi s’enfermer pour éviter la pression du mors dans la bouche. Lorsque le nez du cheval rentre trop en-dedans de la verticale, le mors flotte presque dans la bouche et donne au cavalier l’impression de ne pas avoir de contact. Assurez-vous que l’embouchure soit douce et qu’elle permette au cheval de bouger librement la langue et la mâchoire. Les embouchures qui écrasent la langue ou qui exercent trop de pression sur les barres (donc sur la mâchoire inférieure) sont parfois trop dures et poussent le cheval à s’enfermer pour éviter cette pression. 

Les mors réputés pour causer ce genre de problèmes sont les mors à double brisure qui comprennent une partie plate percée de gros anneaux qui peuvent agir sur les commissures des lèvres et l’intérieur de la bouche mais aussi créer un point de pression particulièrement prononcé sur la langue. Si votre cheval a tendance à s’enfermer, évitez les mors qui mettent la nuque en tension, surtout les embouchures à leviers telles que les Pelham, car ces dernières font plutôt baisser la tête.  

Le cheval s’appuie sur le mors  
Si le cheval s’appuie parce qu’il est fort et qu’il ne prête pas attention aux aides quand vous lui demandez de ralentir ou de s’arrêter, vous pouvez envisager d’utiliser une embouchure plus sévère ou de revoir votre méthode de travail. Si vous choisissez la première option, vous encouragerez votre cheval à répondre à des aides plus fines, ce qui vous permettra de travailler à nouveau les aides d’arrêt ou de ralentissement, pour ensuite retourner vers une embouchure plus douce. 

Qui dit mors plus sévère dit généralement pression sur la nuque (effet de levier), mais vous pouvez aussi opter pour des mors plus fins, comme les doubles brisures, les mors à anneaux de cuivre ou encore les mors à boules Waterford. Cependant, gardez à l’esprit que si le mors est trop désagréable, le cheval essaiera de fuir la pression, ce qui peut entraîner d’autres problèmes. 

Enfin, certains chevaux s’appuient pour résister à la pression du mors et se sentir plus forts. Dans ce cas, il peut être utile de passer au contraire à un mors plus doux pour encourager une meilleure relaxation de sa monture et pour qu’elle accepte alors de vous céder le contrôle. 

MORS INNOVANTS
« Les mors en titane. Le titane est un matériau très léger, qui peut convenir aux chevaux sujets aux blessures liées à d’autres matières. C’est un composant antibactérien, très résistant, non-toxique, chaud au toucher, et j’ai constaté que de nombreux chevaux l’acceptent facilement. Pour moi, l’avantage principal est qu’il est très léger en bouche, ce qui apaise de nombreux chevaux délicats. »

Ce mors en gel synthétique est doux et souple et flexible et les parties latérales sont facilement interchangeables.  

Le contact est instable 
Optez pour un mors qui bouge le moins possible et sans parties délicates, car tout élément qui bouge, roule, se tord ou pivote trop, peut encourager le cheval à jouer avec son embouchure et donc générer un contact instable. 

Les parties mobiles peuvent en outre devenir trop douloureuses ou blesser l’intérieur de la bouche du cheval, ce qui nuit à la stabilité de la bouche puisque ce dernier ne fait pas confiance au mors en cas de mouvement. Ces chevaux ont alors tendance à secouer la tête ou, au contraire, à mordre fermement l’embouchure pour l’empêcher de bouger, ce qui cause des tensions dans la mâchoire. S’ils n’ont pas confiance en leur embouchure, ils ne répondront pas bien aux aides du cavalier et ne comprendront pas facilement ce qu’on attend d’eux. 

Le cheval a la bouche sensible 
Certains chevaux réagissent mal à tous les types d’embouchures – la simple présence d’un mors dans leur bouche suffit parfois à les rendre anxieux et à provoquer des défenses. Dans ces cas extrêmes, je suggère (si ce n’est pas trop dangereux) d’essayer un bridon sans mors pendant une certaine période pour que le cheval se détende à nouveau sous la selle. Ensuite, vous pourrez à nouveau tenter un mors très doux, et ce de manière progressive. Parfois, je fais mettre un mors tout en demandant au cavalier garder les rênes attachées directement au bridon pour que le cheval reprenne l’habitude d’avoir un mors en bouche quand il est monté sans pour autant ressentir de pression par l’intermédiaire de l’embouchure. Ensuite, réintégrez progressivement la pression par l’intermédiaire des rênes, mais gardez une paire de rênes attachées directement au bridon au cas où le cheval recommencerait à paniquer.  

Pour les chevaux qui ne sont pas spécialement stressés en présence du mors mais qui sont particulièrement sensibles aux pressions exercées en bouche, j’ai tendance à conseiller des embouchures qui n’écrasent pas la langue et les barres et qui n’entraînent pas de points de pression particulièrement prononcés.  

Dans ce cas, les mors synthétiques doux et relativement flexibles peuvent être très utiles. Aucune pièce mobile ne permet au cheval de jouer avec son embouchure, et le matériau est plus doux que du métal, qui peut être trop douloureux pour certains chevaux. . 

Un mors droit comme celui-ci peut convenir pour un cheval difficile. Pour moins de parties mobiles, choisissez un mors à une seule brisure.  

PROBLÉMES LIÉS À L’EMBOUCHURE –
QUELQUES INDICATEURS:

  • Le cheval ouvre la bouche ou sort la langue

  • Il fouaille de la queue

  • Il arrache les rênes

  • Il mâche le mors

  • Soucis de rectitude

  • Il pivote la tête

  • Il secoue la tête

  • Salivation excessive

  • Il soulève le mors dans sa bouche ou joue avec ce dernier

  • Il rentre la langue

  • Il bombe la langue

  • Il évite le contact ou résiste aux aides du cavalier

  • Port de tête très relevé

  • Il passe sa langue au-dessus du mors

Un mors à levier comme celui-ci pour plus de pression sur le cheval.  

Un mors suspendu ou baucher se soulève dans la bouche et concentre la pression sur les commissures des lèvres.  

Le cheval s’enferme 
Les chevaux qui ont tendance à s’enfermer le font généralement pour éviter certains types de pressions transmises par le mors. On conseille alors des mors qui permettent au garrot de se bomber et qui encouragent l’impulsion depuis les postérieurs afin que le cheval maintienne sa tête et son encolure dans un cadre plus stable.  

Le mors Baucher permet de relever la bouche et de concentrer la pression sur la commissure des lèvres tout en apaisant la tension sur le canon, qui a tendance à faire baisser la tête. Par ailleurs, ce mors pivote vers l’avant et permet de relâcher la tension dans la nuque, ce qui lui permet de flotter dans la bouche ou presque. Ce type d’embouchure encourage certains chevaux à se redresser par le garrot et à ouvrir leur cadre. 

Si le cheval éprouve des difficultés à bien engager l’arrière-main et a, par conséquent, tendance à s’appuyer sur le mors, il pourrait tirer profit d’une embouchure douce qui l’encouragera à avancer la nuque et à venir chercher le contact. D’après moi, il faut dans ce cas se tourner vers des embouchures telles que le mors à olives, le Verdun ou encore le mors à aiguilles. Enfin, les embouchures brisées peuvent soulager la pression qui s’exerce généralement sur la langue via les mors droits. 

Pour permettre à ces chevaux de faire confiance au contact et de s’y poser avec légèreté, il est recommandé d’offrir, par l’intermédiaire du mors, de la stabilité et de la régularité dans le mouvement de l’embouchure. Dans cette optique, il convient de noter qu’utiliser un mors brisé n’entraînera pas de changements majeurs dans la bouche, l’embouchure roulera simplement sur la langue et les branches pourront pivoter de manière indépendante. 

Sinon, certains chevaux peuvent aussi s’enfermer pour éviter la pression du mors dans la bouche. Lorsque le nez du cheval rentre trop en-dedans de la verticale, le mors flotte presque dans la bouche et donne au cavalier l’impression de ne pas avoir de contact. Assurez-vous que l’embouchure soit douce et qu’elle permette au cheval de bouger librement la langue et la mâchoire. Les embouchures qui écrasent la langue ou qui exercent trop de pression sur les barres (donc sur la mâchoire inférieure) sont parfois trop dures et poussent le cheval à s’enfermer pour éviter cette pression. 

Les mors réputés pour causer ce genre de problèmes sont les mors à double brisure qui comprennent une partie plate percée de gros anneaux qui peuvent agir sur les commissures des lèvres et l’intérieur de la bouche mais aussi créer un point de pression particulièrement prononcé sur la langue. Si votre cheval a tendance à s’enfermer, évitez les mors qui mettent la nuque en tension, surtout les embouchures à leviers telles que les Pelham, car ces dernières font plutôt baisser la tête.  

Le cheval s’appuie sur le mors  
Si le cheval s’appuie parce qu’il est fort et qu’il ne prête pas attention aux aides quand vous lui demandez de ralentir ou de s’arrêter, vous pouvez envisager d’utiliser une embouchure plus sévère ou de revoir votre méthode de travail. Si vous choisissez la première option, vous encouragerez votre cheval à répondre à des aides plus fines, ce qui vous permettra de travailler à nouveau les aides d’arrêt ou de ralentissement, pour ensuite retourner vers une embouchure plus douce. 

Qui dit mors plus sévère dit généralement pression sur la nuque (effet de levier), mais vous pouvez aussi opter pour des mors plus fins, comme les doubles brisures, les mors à anneaux de cuivre ou encore les mors à boules Waterford. Cependant, gardez à l’esprit que si le mors est trop désagréable, le cheval essaiera de fuir la pression, ce qui peut entraîner d’autres problèmes. 

Enfin, certains chevaux s’appuient pour résister à la pression du mors et se sentir plus forts. Dans ce cas, il peut être utile de passer au contraire à un mors plus doux pour encourager une meilleure relaxation de sa monture et pour qu’elle accepte alors de vous céder le contrôle. 

MORS INNOVANTS
« Les mors en titane. Le titane est un matériau très léger, qui peut convenir aux chevaux sujets aux blessures liées à d’autres matières. C’est un composant antibactérien, très résistant, non-toxique, chaud au toucher, et j’ai constaté que de nombreux chevaux l’acceptent facilement. Pour moi, l’avantage principal est qu’il est très léger en bouche, ce qui apaise de nombreux chevaux délicats. »

Á PROPOS D’OLIVIA TURNER
Olivia Turner est une comportementaliste animale britannique spécialisée en comportement canin et équin et une spécialiste des embouchures et des brides. Titulaire d’une licence (avec mention) en comportement et en bien-être animal, elle a étudié à The Academy, une institution fondée au Royaume-Uni par Neue Schule. Elle travaille jour après jour au bien-être équin en analysant les problèmes de performance et en s’assurant que les mors utilisés conviennent, qu’ils soient confortables et qu’ils permettent au cavalier de communiquer clairement avec son cheval.   

Vous cherchez le mors qui convient le mieux à votre monture ? L’idéal est de vous faire conseiller par un spécialiste. Nous, les cavaliers, nous devons garantir que les outils que nous utilisons n’entraînent pas de gêne chez le cheval. Comme pour les selles, ce qui fonctionne sur un équidé ne fonctionnera pas forcément sur un autre, c’est pourquoi il peut être utile de faire appel à un bit fitter, un spécialiste des embouchures.

Un mors
adapté

Par Cæcilie Kallehave Jensen. Photos: provided by Olivia Turner & Malgré Tout // Trine Bjørn Puggaard.

À quoi faut-il prêter attention lorsqu’on recherche le mors parfait ? Comment fonctionnent les différentes parties du mors ? Pourquoi est-il crucial d’avoir un mors adapté, aussi bien pour le cheval que pour le cavalier ? 

Olivia Turner combine ses connaissances du comportement équestre et son expertise en matière d’embouchures. Elle souligne l’importance d’avoir recours à des bit fitters diplômés afin de trouver le mors adapté pour son cheval. 

« Si un cheval montre des signes d’inconfort vis-à-vis du mors, il faut absolument faire appel à un spécialiste qui pourra, le cas échéant, vous indiquer un mors mieux adapté. Changer de mors peut faire des merveilles, oujustement entraîner de graves problèmes. » 

Avec l’arrivée de nouveaux mors sur le marché, Olivia a constaté que de plus en plus de cavaliers prennent le temps de réfléchir aux embouchures qu’ils utilisent lorsqu’ils rencontrent des soucis avec leur équidé. Que vous soyez accro aux promenades dans les bois ou aux concours de haut niveau, votre équipement doit être adapté à votre cheval et à votre niveau d’entraînement. Si vous vous demandez dans quelle mesure votre mors convient à votre animal, l’idéal est de consulter un bit fitter. En effet, il est de notre devoir de mettre le bien-être de nos chevaux avant tout. « Personne ne s’attend à ce qu’un cheval soit performant s’il a sur le dos une selle trop petite qui lui fait mal. De la même manière, on ne doit pas s’attendre à ce qu’il tolère un mors inconfortable qui l’empêche de se détendre et de se sentir bien. Changer d’embouchure peut faire toute la différence – il faut donc absolument la faire vérifier en cas de souci au risque de faire face à des conséquences graves. »

Un mors adapté à ses besoins  
Il est crucial de s’assurer que son mors soit adapté à son niveau d’équitation, à sa discipline et aux préférences de son cheval en ce qui concerne la pression appliquée sur la bouche. De cette manière, vous pourrez développer une relation harmonieuse avec votre équidé lorsque vous le montez. La bouche du cheval est extrêmement sensible – il faut dès lors ajuster le mors, de la même manière que l’on ajuste la selle.  

« Si le mors gêne le cheval ou qu’il ne permet pas une transmission claire des aides, le travail sera bien plus compliqué que nécessaire. On risque alors de se contenter de croire que le cheval est capricieux au lieu d’évaluer dans quelle mesure les outils que l’on utilise sont réellement adaptés ».  

Avant d’appeler un bit fitter, mieux vaut s’assurer que son cheval soit en bonne santé. Vous pourrez ensuite, avec l’aide d’un spécialiste des embouchures, examiner les problèmes que vous rencontrez lorsque vous montez. Cependant, ajuster son mors ne suffit pas. Il faut être certain que tout l’équipement du cheval soit confortable, approprié et adapté à sa monture, pour éviter toute gêne ou douleur.  

« Le mors est l’outil principal de communication entre le cavalier et son cheval. Ce dernier doit ainsi apprendre à réagir en fonction du type et de l’intensité des pressions transmises – par exemple, le cheval sait qu’il doit tourner à gauche lorsque le cavalier exerce une légère pression sur la rêne gauche. Cette méthode d’entraînement constitue ce que l’on appelle du renforcement négatif, c’est-à-dire que le cavalier exerce une pression pour poser une question et relâche cette tension lorsque le cheval répond de la manière souhaitée. » 

Quatre problèmes courants  
« Les solutions aux quatre problèmes ci-dessous sont proposées en partant du principe que le cheval réagit de la sorte, uniquement à cause de l’embouchure et pas parce qu’il a d’autres soucis. Un cheval qui s’enferme ou qui pèse sur la main peut agir de la sorte à cause de problèmes aux postérieurs ou au dos, par exemple. Par ailleurs, il n’est pas facile de recommander un mors spécifique pour chaque problème évoqué ici, car chaque cheval est différent et préfère certains points de pression plutôt que d’autres », explique Olivia Turner. 

Si vous rencontrez des problèmes ou faites face à des comportements étranges, faites toujours examiner votre monture par un vétérinaire avant de vous pencher sur la question de l’équipement en général et du mors en particulier. De cette manière, vous saurez avec certitude que votre cheval est en bonne santé.

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