Une fois que vous aurez maîtrisé l'arrêt, vous aurez créé une bonne base pour le reste de votre entraînement. 

Problèmes les plus courants  

Mon cheval plie l’encolure
Si votre cheval plie l’encolure en continuant de marcher lorsque vous demandez l’arrêt, maintenez la tension. Si vous cédez, le cheval croira que l’objectif était bel et bien de plier l’encolure et de s’incurver davantage pour échapper à la tension. Ne vous souciez pas de cette incurvation supplémentaire et maintenez la tension jusqu’à ce que votre cheval s’arrête. Si c’est possible, entraînez-vous au sol.

Mon cheval pivote lors de l’arrêt
Si votre cheval n’est pas en équilibre, il risque de pivoter lorsque vous demandez l’arrêt. Essayez de maintenir sa tête dans une seule et même direction au cours de la transition. C’est plus difficile pour lui de tourner si sa tête reste bien droite. De cette manière, vous canalisez le mouvement.

Soyez aussi très attentif à vos mains. L’une d’entre elles est peut-être plus forte que l’autre, ce qui peut créer un déséquilibre et empêcher votre cheval de s’arrêter bien droit. Ainsi, s’il pivote toujours dans le même sens, ajustez la pression de vos mains pour que sa tête reste toujours droite par rapport à vous.

Mon cheval repart au pas dès que je cède
Deux raisons principales peuvent expliquer ce phénomène. Soit le cheval pense qu’il doit avancer, soit il est en déséquilibre et tombe vers l’avant. La solution à ces deux cas de figure est de répéter les aides de l’arrêt jusqu’à ce qu’il s’immobilise complètement. Entraînez-vous au sol. Si votre cheval éprouve des difficultés à s’arrêter, attendez un peu avant de passer à autre chose. Le cheval doit sentir qu’il peut être à l’aise à l’arrêt et qu’il est capable de maintenir son équilibre lorsqu’il s’immobilise.

Vous pouvez compter jusqu’à cinq, voire jusqu’à dix, avant de repartir au pas. Si votre cheval est très impatient, il est crucial que ce soit vous qui demandiez le départ au pas. Avec le temps, il apprendra à se poser à l’arrêt, à se détendre et à respirer.

Notez que si votre cheval a systématiquement tendance à fuir vos aides, il souffre peut-être de problèmes de santé. Il est alors recommandé de consulter des professionnels.

Reconnaissez chaque petit progrès. De nombreux éléments doivent se mettre en place pour que votre cheval soit capable de réaliser un bon arrêt.

Entraînez-vous souvent, mais pas longtemps, pour éviter que votre cheval ne perde sa motivatio

À propos de l’auteur:
Christina Holmbæck enseigne l’équitation à des cavaliers de tous niveaux depuis plus de 16 ans. Sa méthode d’entraînement s’appelle « l’art de l’équitation en toute simplicité » et se base sur la biomécanique du cheval et la psychologie moderne de l’apprentissage. L’objectif ? Utiliser des aides aussi légères que possibles sur un cheval en équilibre.

L’arrêt : l’une des clefs les plus importantes dans l’éducation du cheval
L’arrêt est l’une des choses les plus importantes dans le travail de votre cheval à long terme. Pour lui apprendre la bonne méthode, vous devez travailler votre cheval à la mesure de ses capacités.

Continuer à serrer les genoux après l'arrêt du cheval

Maintenir la pression sur la rêne après l'arrêt du cheval  

À ÉVITER!
Si l'objectif de votre cheval est d'apprendre à engager son arrière-main, à soulever son dos et à être rassemblé avec des aides légères, vous devez éviter de faire ce qui suit:

Se pencher trop en arrière  

M ais pourtant mon cheval s’arrête immédiatement quand je fais ces trois choses », pensez-vous peut-être. Oui, mais ces actions nuisent au bon travail de votre cheval. En effet, serrer les genoux engendre une tension dans votre assiette, ce qui entraîne par conséquent une tension dans le dos de votre cheval. De plus, lorsque vous vous penchez en arrière, vous mettez une pression sur la région lombaire de votre monture, ce qui n’est pas idéal.

En d’autres termes, la position du cavalier peut empêcher le cheval de monter le dos et de basculer le bassin. Pour garder l’équilibre, le cheval doit relever l’encolure et la tête, ce que le cavalier risque aussi d’empêcher en maintenant une pression sur les rênes.

L’arrêt est un exercice techniquement difficile

L’arrêt exige de la coordination et de l’équilibre de la part du cheval et du cavalier. Il faut généralement du temps avant que le cheval parvienne à réaliser un arrêt correct. Lorsque j’enseigne cet exercice, je divise habituellement l’entraîinement en deux niveaux.

Comptez jusqu’à trois
Pour que votre cheval comprenne ce que vous attendez de lui, vos aides doivent être très claires. Lorsque vous demandez l’arrêt, imaginez que vous freinez d’abord un antérieur (1), puis l’autre (2), et, lorsque votre cheval est immobile, n’oubliez pas de relâcher la pression dans les deux rênes (3).

Si votre cheval a du mal à s’arrêter
S’il ne répond pas à une légère pression, inutile de tirer plus fort : cela encourage le cheval à tirer à son tour pour résister à cette pression supplémentaire, et non à s’arrêter.

À la place, essayez de lever une main tout en gardant la même pression sur les deux rênes. Cette aide fera légèrement pivoter l’encolure et empêchera le cheval de résister à la pression avec tout son corps. C’est bien plus doux que de tirer fort sur sa bouche.

S’entraîner à l’arrêt au sol
Pour demander un arrêt au sol, commencez par amener le cheval au bord de la piste. Ce dernier comprendra plus facilement vos aides puisqu’il ne pourra pas se déporter loin de vous.

Tendez les deux rênes tout en suivant votre cheval. Si vous vous arrêtez avant lui, vous finirez par tirer sur le mors – il vaut donc mieux vous arrêter une fois qu’il a effectué la transition. N’oubliez pas de céder lorsque votre cheval s’arrête : relâchez les rênes, respirez, détendez votre corps et caressez son encolure.

Pour faciliter l’apprentissage, demandez l’arrêt toujours au même endroit. Une fois que le cheval comprend les aides, variez les lieux où vous effectuez la transition, et éloignez-vous des barrières ou des murs.

Si votre cheval ne réagit pas à une légère pression, vous pouvez, là aussi, lever une main. Maintenez une tension égale sur les deux rênes et cédez dès que votre cheval s’arrête.

Expérimentez les pressions
Variez la pression de vos mains. Si vous serrez trop les rênes ou, au contraire, si elles sont détendues, le cheval continuera de marcher. Trouvez la pression à laquelle votre cheval réagit le mieux. Et gardez en tête l’objectif principal : obtenir un arrêt à l’aide d’un contact très léger.

CHECKLIST:

  • Gardez le tronc bien droit de manière à ce que votre poids repose sur l’intérieur de vos cuisses et non sur la région lombaire du cheval.

  • Détendez vos genoux, vos hanches et vos pieds (surtout si vous montez avec des étriers) pour éviter de crisper le dos du cheval.

  • Ayez un contact léger sur les deux rênes. Vous pouvez les raccourcir pour éviter que vos coudes reculent pendant la transition : cela rendrait votre main plus dure vis-à-vis de la bouche de votre monture.

  • N’oubliez pas de respirer.

Niveau 1
Ici, l’objectif est que le cheval comprenne les aides du cavalier tout en étant aussi détendu que possible. À ce stade, on peut tolérer que le cheval s’arrête un peu brusquement sur l’avant-main et qu’il relève l’encolure et la tête pour garder l’équilibre, tant qu’il a compris ce qu’on lui demande.

Le poids du cheval doit idéalement se trouver sur l’arrière-main au moment de l’arrêt. Cependant, si sa ligne de dos est déjà crispée et que vous forcez la transition, cette tension augmentera encore et le poids sera plutôt sur l’avant-main. Le cheval doit ainsi d’abord apprendre à se détendre et à s’arrêter via des aides très légères.

Niveau 2
Pour ce niveau, on se concentre surtout sur la biomécanique du cheval, particulièrement sa posture dans la transition et lors de l’arrêt. Le but est que le cheval se pose dans l’arrêt, qu’il soit détendu, qu’il étire la ligne de son dos et qu’il cherche un mouvement vers l’avant et vers le bas vis-à-vis des rênes.

Pour ce faire, le cheval doit être décontracté, capable de réaliser une épaule en dedans et un appuyer, et il doit pouvoir se rassembler sans crisper le dos ni raccourcir l’encolure.

Par Christina Holmbæck // Photos : Camilla Funch Jandrup 

Obtenir un arrêt quand le cheval a le dos creux, c’est relativement facile. Par contre, il est bien plus complexe d’obtenir le même arrêt lorsque le cheval est rassemblé, qu’il engage les postérieurs et qu’il étire la ligne du dos. Ceci étant dit, ne vous laissez pas tenter par la facilité : à long terme, vous aurez besoin d’arrêts de qualité pour poursuivre l’éducation de votre cheval. 

- Un guide pour les cavaliers de tous niveaux 

L’arrêt parfait 

À ÉVITER!
Si l'objectif de votre cheval est d'apprendre à engager son arrière-main, à soulever son dos et à être rassemblé avec des aides légères, vous devez éviter de faire ce qui suit:

Mon cheval plie l’encolure
Si votre cheval plie l’encolure en continuant de marcher lorsque vous demandez l’arrêt, maintenez la tension. Si vous cédez, le cheval croira que l’objectif était bel et bien de plier l’encolure et de s’incurver davantage pour échapper à la tension. Ne vous souciez pas de cette incurvation supplémentaire et maintenez la tension jusqu’à ce que votre cheval s’arrête. Si c’est possible, entraînez-vous au sol.

Mon cheval pivote lors de l’arrêt
Si votre cheval n’est pas en équilibre, il risque de pivoter lorsque vous demandez l’arrêt. Essayez de maintenir sa tête dans une seule et même direction au cours de la transition. C’est plus difficile pour lui de tourner si sa tête reste bien droite. De cette manière, vous canalisez le mouvement.

Soyez aussi très attentif à vos mains. L’une d’entre elles est peut-être plus forte que l’autre, ce qui peut créer un déséquilibre et empêcher votre cheval de s’arrêter bien droit. Ainsi, s’il pivote toujours dans le même sens, ajustez la pression de vos mains pour que sa tête reste toujours droite par rapport à vous.

Mon cheval repart au pas dès que je cède
Deux raisons principales peuvent expliquer ce phénomène. Soit le cheval pense qu’il doit avancer, soit il est en déséquilibre et tombe vers l’avant. La solution à ces deux cas de figure est de répéter les aides de l’arrêt jusqu’à ce qu’il s’immobilise complètement. Entraînez-vous au sol. Si votre cheval éprouve des difficultés à s’arrêter, attendez un peu avant de passer à autre chose. Le cheval doit sentir qu’il peut être à l’aise à l’arrêt et qu’il est capable de maintenir son équilibre lorsqu’il s’immobilise.

Vous pouvez compter jusqu’à cinq, voire jusqu’à dix, avant de repartir au pas. Si votre cheval est très impatient, il est crucial que ce soit vous qui demandiez le départ au pas. Avec le temps, il apprendra à se poser à l’arrêt, à se détendre et à respirer.

Notez que si votre cheval a systématiquement tendance à fuir vos aides, il souffre peut-être de problèmes de santé. Il est alors recommandé de consulter des professionnels.

Reconnaissez chaque petit progrès. De nombreux éléments doivent se mettre en place pour que votre cheval soit capable de réaliser un bon arrêt.

Entraînez-vous souvent, mais pas longtemps, pour éviter que votre cheval ne perde sa motivatio

Problèmes les plus courants  

Une fois que vous aurez maîtrisé l'arrêt, vous aurez créé une bonne base pour le reste de votre entraînement. 

À propos de l’auteur:
Christina Holmbæck enseigne l’équitation à des cavaliers de tous niveaux depuis plus de 16 ans. Sa méthode d’entraînement s’appelle « l’art de l’équitation en toute simplicité » et se base sur la biomécanique du cheval et la psychologie moderne de l’apprentissage. L’objectif ? Utiliser des aides aussi légères que possibles sur un cheval en équilibre.

L’arrêt : l’une des clefs les plus importantes dans l’éducation du cheval
L’arrêt est l’une des choses les plus importantes dans le travail de votre cheval à long terme. Pour lui apprendre la bonne méthode, vous devez travailler votre cheval à la mesure de ses capacités.

Maintenir la pression sur la rêne après l'arrêt du cheval  

Continuer à serrer les genoux après l'arrêt du cheval

Se pencher trop en arrière  

M ais pourtant mon cheval s’arrête immédiatement quand je fais ces trois choses », pensez-vous peut-être. Oui, mais ces actions nuisent au bon travail de votre cheval. En effet, serrer les genoux engendre une tension dans votre assiette, ce qui entraîne par conséquent une tension dans le dos de votre cheval. De plus, lorsque vous vous penchez en arrière, vous mettez une pression sur la région lombaire de votre monture, ce qui n’est pas idéal.

En d’autres termes, la position du cavalier peut empêcher le cheval de monter le dos et de basculer le bassin. Pour garder l’équilibre, le cheval doit relever l’encolure et la tête, ce que le cavalier risque aussi d’empêcher en maintenant une pression sur les rênes.

L’arrêt est un exercice techniquement difficile

L’arrêt exige de la coordination et de l’équilibre de la part du cheval et du cavalier. Il faut généralement du temps avant que le cheval parvienne à réaliser un arrêt correct. Lorsque j’enseigne cet exercice, je divise habituellement l’entraîinement en deux niveaux.

Comptez jusqu’à trois
Pour que votre cheval comprenne ce que vous attendez de lui, vos aides doivent être très claires. Lorsque vous demandez l’arrêt, imaginez que vous freinez d’abord un antérieur (1), puis l’autre (2), et, lorsque votre cheval est immobile, n’oubliez pas de relâcher la pression dans les deux rênes (3).

Si votre cheval a du mal à s’arrêter
S’il ne répond pas à une légère pression, inutile de tirer plus fort : cela encourage le cheval à tirer à son tour pour résister à cette pression supplémentaire, et non à s’arrêter.

À la place, essayez de lever une main tout en gardant la même pression sur les deux rênes. Cette aide fera légèrement pivoter l’encolure et empêchera le cheval de résister à la pression avec tout son corps. C’est bien plus doux que de tirer fort sur sa bouche.

S’entraîner à l’arrêt au sol
Pour demander un arrêt au sol, commencez par amener le cheval au bord de la piste. Ce dernier comprendra plus facilement vos aides puisqu’il ne pourra pas se déporter loin de vous.

Tendez les deux rênes tout en suivant votre cheval. Si vous vous arrêtez avant lui, vous finirez par tirer sur le mors – il vaut donc mieux vous arrêter une fois qu’il a effectué la transition. N’oubliez pas de céder lorsque votre cheval s’arrête : relâchez les rênes, respirez, détendez votre corps et caressez son encolure.

Pour faciliter l’apprentissage, demandez l’arrêt toujours au même endroit. Une fois que le cheval comprend les aides, variez les lieux où vous effectuez la transition, et éloignez-vous des barrières ou des murs.

Si votre cheval ne réagit pas à une légère pression, vous pouvez, là aussi, lever une main. Maintenez une tension égale sur les deux rênes et cédez dès que votre cheval s’arrête.

Expérimentez les pressions
Variez la pression de vos mains. Si vous serrez trop les rênes ou, au contraire, si elles sont détendues, le cheval continuera de marcher. Trouvez la pression à laquelle votre cheval réagit le mieux. Et gardez en tête l’objectif principal : obtenir un arrêt à l’aide d’un contact très léger.

CHECKLIST:

  • Gardez le tronc bien droit de manière à ce que votre poids repose sur l’intérieur de vos cuisses et non sur la région lombaire du cheval.

  • Détendez vos genoux, vos hanches et vos pieds (surtout si vous montez avec des étriers) pour éviter de crisper le dos du cheval.

  • Ayez un contact léger sur les deux rênes. Vous pouvez les raccourcir pour éviter que vos coudes reculent pendant la transition : cela rendrait votre main plus dure vis-à-vis de la bouche de votre monture.

  • N’oubliez pas de respirer.

Niveau 1
Ici, l’objectif est que le cheval comprenne les aides du cavalier tout en étant aussi détendu que possible. À ce stade, on peut tolérer que le cheval s’arrête un peu brusquement sur l’avant-main et qu’il relève l’encolure et la tête pour garder l’équilibre, tant qu’il a compris ce qu’on lui demande.

Le poids du cheval doit idéalement se trouver sur l’arrière-main au moment de l’arrêt. Cependant, si sa ligne de dos est déjà crispée et que vous forcez la transition, cette tension augmentera encore et le poids sera plutôt sur l’avant-main. Le cheval doit ainsi d’abord apprendre à se détendre et à s’arrêter via des aides très légères.

Niveau 2
Pour ce niveau, on se concentre surtout sur la biomécanique du cheval, particulièrement sa posture dans la transition et lors de l’arrêt. Le but est que le cheval se pose dans l’arrêt, qu’il soit détendu, qu’il étire la ligne de son dos et qu’il cherche un mouvement vers l’avant et vers le bas vis-à-vis des rênes.

Pour ce faire, le cheval doit être décontracté, capable de réaliser une épaule en dedans et un appuyer, et il doit pouvoir se rassembler sans crisper le dos ni raccourcir l’encolure.

Par Christina Holmbæck // Photos : Camilla Funch Jandrup 

Obtenir un arrêt quand le cheval a le dos creux, c’est relativement facile. Par contre, il est bien plus complexe d’obtenir le même arrêt lorsque le cheval est rassemblé, qu’il engage les postérieurs et qu’il étire la ligne du dos. Ceci étant dit, ne vous laissez pas tenter par la facilité : à long terme, vous aurez besoin d’arrêts de qualité pour poursuivre l’éducation de votre cheval. 

- Un guide pour les cavaliers de tous niveaux 

L’arrêt parfait 

Plein écran