
En plus d'être née avec un spina-bifida, Jane a subi trois fractures du dos après un accident d'équitation il y a sept ans. Mais cela ne l'a pas empêchée d'aimer les chevaux et l'équitation. Ronaldo, un Tinker noir de 14 ans, est aussi bon que le jour est long. Jane le possède depuis qu'il a quatre ans et elle décrit le lien étroit qui les unit :
"Si je le sors du paddock et que je tombe, il s'arrête immédiatement et ne bouge pas d'un pas jusqu'à ce que je me relève.
Jane et Ronaldo ne se cantonnent pas à une discipline spécifique, mais ils font du trail, du dressage, de l'agilité, pratiquent l'équitation et font également des exercices de physiothérapie équestre pour renforcer le corps de Jane. Pour l'aider, Jane utilise parfois deux fouets car elle a moins de force dans les jambes, mais ce n'est pas facile. En outre, elle a des bandes élastiques autour de ses pieds dans les étriers. Elle est autorisée à utiliser ces aides lors des compétitions, l'un des grands rêves de Jane. Un événement annuel pour l'équipe est l'exposition d'animaux, où Jane elle-même fait marcher Ronaldo et reçoit de l'aide pour le trot. Jane décrit le lien qui l'unit au calme Tinker :
"Lorsque je monte à cheval, que je m'entraîne et que je passe du temps avec mon cheval, j'oublie pendant un moment les difficultés et les douleurs chroniques que j'éprouve dans ma vie quotidienne. Le cheval m'offre une excellente qualité de vie et contribue grandement à mon bien-être physique. Nous sommes donc la preuve que même avec des difficultés, il est possible de monter et d'avoir son propre cheval.
Jane & Ronaldo
Un cheval Tinker et ses instincts fiables peuvent faire des merveilles pour de nombreuses personnes, en particulier pour Jane Marskov Jensen.


Malou & Chantana
L’erreur médicale commise sur le trouble congénital n’empêche pas Malou de faire ce qu’elle aime.
Malou est née avec un fémur trop court qui devait être allongé de 8 centimètres. Mais après 4,5 cm d’élongation, des complications sont apparues dans son genou. La jeune fille a vécu en fauteuil roulant pendant plusieurs années. Elle a subi plusieurs opérations sur sa jambe saine également, pour ralentir la croissance de cette dernière.
Contre l’avis du médecin, Malou a commencé l’équitation en 2016 et elle a adoré le fait de pouvoir passer du temps avec des animaux tout en étant active. En 2022, elle a eu son premier cheval et explique que c’est la meilleure décision qu’elle a prise :
« Monter à cheval m’a fortement aidée à renforcer ma jambe. Malheureusement, une de mes rotules est toujours trop haute et trop de côté par rapport à l’autre. Mais cela ne m’empêche évidemment pas de monter. »
Chantana, une jument de 13 ans issue d’un croisement entre un Oldenbourg et un cheval de sport néerlandais, est d’une grande aide pour Malou. Le couple préfère le dressage, qui les renforce toutes les deux. Elles adorent varier les exercices de renforcement musculaire avec du travail au sol et des randonnées.
Âgée de 17 ans, Malou postule à présent pour devenir cavalière paralympique, et son rêve est de pouvoir, un jour, sortir en concours avec sa fidèle jument Chantana.


Stine & Golando
Ce couple est différent à plusieurs égards : la cavalière et son cheval sont tous deux en situation de handicap
En 2017, Stine a acheté Golando Højgård, un étalon Pinto de six ans, car elle rêvait de faire l’élevage de grands poneys. En 2018, ils ont dû faire face à un premier défi : Golando s’est blessé au paddock. Après un long processus médical, on a dû lui retirer un œil. Ensuite, au printemps 2019, c’est sur Stine que la malchance s’est abattue alors qu’elle était en concours avec Golando et Aladdin, son étalon de deux ans :
« Aladdin a toujours été un amour en concours, mais ce jour-là, c’était différent. Alors qu’on était devant les juges, il s’est cabré et m’a donné un coup d’antérieur sur la tête. »
Stine explique qu’elle a eu énormément de mal à traverser la période qui a suivi l’accident car elle avait l’impression que personne ne la prenait au sérieux. Malheureusement, il a fallu sept mois pour qu’elle soit diagnostiquée d’une grave commotion cérébrale. Résultat, Stine souffre aujourd’hui de commotions chroniques, de complications quotidiennes et d’un taux de handicap de 15%.
Le rêve de garder Golando comme étalon étant devenu trop risqué, elle a fait le choix de le castrer en 2020. Et maintenant ?
Stine éprouve des difficultés à retenir et à dérouler ses reprises ou ses parcours, mais comme ses capacités et celles de Golando sont toujours considérables, ils ont trouvé leur plaisir dans le cross et rêvent de participer à des concours complet d'équitation.
« J’ai vraiment beaucoup de chance !! Aujourd’hui, je peux encore monter – c’est ma thérapie au quotidien, et c’est bien plus efficace que les médicaments. »

Sarah & Zantos OX
Sarah est cavalière para de grade 5 et a choisi de faire de l’endurance avec son hongre, Zantos OX .
Sarah, qui a des fonctions corporelles réduites du côté gauche, forme un beau couple avec Zantos, un cheval arabe d’endurance. La cavalière souffre de dystonie et d’ataxie, deux troubles moteurs. Elle appartient au grade 5 des cavaliers para, ce qui signifie qu’elle peut utiliser des aides en dressage, par exemple. Mais elle a choisi l’endurance, car cette discipline lui offre une forme de liberté totalement différente, où elle peut adapter son sport à sa santé. Elle explique :
« En endurance, je peux contrôler et planifier moi-même mon parcours, en fonction de mon bras. Celui-ci ne fait pas toujours ce que j’ai envie qu’il fasse. Je peux contrôler le rythme et ajuster l’allure en fonction du ressenti que j’ai avec mon corps. Je peux rester en suspension pendant toute la session si besoin est. Je peux aussi étirer ma jambe, voire même mettre pied à terre et marcher s’il le faut. »
Sarah a acheté Zantos en sachant que les Arabes sont souvent sensibles et qu’ils ont parfois un trop plein d’énergie. Elle explique que c’est sa nature sensible qui le rend d’autant plus attentif et protecteur envers elle. Elle raconte même qu’il ralentit ou s’arrête quand il sent qu’elle perd l’équilibre. Il a aussi compris qu’il pouvait tester les autres cavaliers :
« Il est parfois un peu impertinent quand ma prof le monte. »
En plus d’un cheval attentif, Sarah peut compter sur de nombreux amis aux écuries. Elle leur en est très reconnaissante, surtout quand il faut soulever des objets lourds qui nécessitent « deux bras qui fonctionnent bien », comme elle dit.
Sarah a pour objectif d’effectuer une boucle de 60 kilomètres l’année prochaine. Elle explique que l’entraînement en amont et le simple fait de terminer un tel parcours seraient pour elle l’équivalent d’une victoire en Coupe du Monde. .
Ici, chez Malgré Tout, nous souhaitons rendre hommage à la diversité qui existe au sein du monde équestre. Pour ce faire, nous avons demandé à nos lecteurs de nous envoyer leurs histoires les photos qui représentent leurs différences. Nous espérons que vous apprécierez ces histoires autant que nous. Peut-être vous permettront-elles de vous sentir, vous aussi, plus à l’aise dans votre propre situation - car nous sommes tous différents !
Par Celine Bønnelykke
Photos : lecteurs de Malgré Tout






En plus d'être née avec un spina-bifida, Jane a subi trois fractures du dos après un accident d'équitation il y a sept ans. Mais cela ne l'a pas empêchée d'aimer les chevaux et l'équitation. Ronaldo, un Tinker noir de 14 ans, est aussi bon que le jour est long. Jane le possède depuis qu'il a quatre ans et elle décrit le lien étroit qui les unit :
"Si je le sors du paddock et que je tombe, il s'arrête immédiatement et ne bouge pas d'un pas jusqu'à ce que je me relève.
Jane et Ronaldo ne se cantonnent pas à une discipline spécifique, mais ils font du trail, du dressage, de l'agilité, pratiquent l'équitation et font également des exercices de physiothérapie équestre pour renforcer le corps de Jane. Pour l'aider, Jane utilise parfois deux fouets car elle a moins de force dans les jambes, mais ce n'est pas facile. En outre, elle a des bandes élastiques autour de ses pieds dans les étriers. Elle est autorisée à utiliser ces aides lors des compétitions, l'un des grands rêves de Jane. Un événement annuel pour l'équipe est l'exposition d'animaux, où Jane elle-même fait marcher Ronaldo et reçoit de l'aide pour le trot. Jane décrit le lien qui l'unit au calme Tinker :
"Lorsque je monte à cheval, que je m'entraîne et que je passe du temps avec mon cheval, j'oublie pendant un moment les difficultés et les douleurs chroniques que j'éprouve dans ma vie quotidienne. Le cheval m'offre une excellente qualité de vie et contribue grandement à mon bien-être physique. Nous sommes donc la preuve que même avec des difficultés, il est possible de monter et d'avoir son propre cheval.
Jane & Ronaldo
Un cheval Tinker et ses instincts fiables peuvent faire des merveilles pour de nombreuses personnes, en particulier pour Jane Marskov Jensen.


Malou & Chantana
L’erreur médicale commise sur le trouble congénital n’empêche pas Malou de faire ce qu’elle aime.
Malou est née avec un fémur trop court qui devait être allongé de 8 centimètres. Mais après 4,5 cm d’élongation, des complications sont apparues dans son genou. La jeune fille a vécu en fauteuil roulant pendant plusieurs années. Elle a subi plusieurs opérations sur sa jambe saine également, pour ralentir la croissance de cette dernière.
Contre l’avis du médecin, Malou a commencé l’équitation en 2016 et elle a adoré le fait de pouvoir passer du temps avec des animaux tout en étant active. En 2022, elle a eu son premier cheval et explique que c’est la meilleure décision qu’elle a prise :
« Monter à cheval m’a fortement aidée à renforcer ma jambe. Malheureusement, une de mes rotules est toujours trop haute et trop de côté par rapport à l’autre. Mais cela ne m’empêche évidemment pas de monter. »
Chantana, une jument de 13 ans issue d’un croisement entre un Oldenbourg et un cheval de sport néerlandais, est d’une grande aide pour Malou. Le couple préfère le dressage, qui les renforce toutes les deux. Elles adorent varier les exercices de renforcement musculaire avec du travail au sol et des randonnées.
Âgée de 17 ans, Malou postule à présent pour devenir cavalière paralympique, et son rêve est de pouvoir, un jour, sortir en concours avec sa fidèle jument Chantana.

Stine & Golando
Ce couple est différent à plusieurs égards : la cavalière et son cheval sont tous deux en situation de handicap
En 2017, Stine a acheté Golando Højgård, un étalon Pinto de six ans, car elle rêvait de faire l’élevage de grands poneys. En 2018, ils ont dû faire face à un premier défi : Golando s’est blessé au paddock. Après un long processus médical, on a dû lui retirer un œil. Ensuite, au printemps 2019, c’est sur Stine que la malchance s’est abattue alors qu’elle était en concours avec Golando et Aladdin, son étalon de deux ans :
« Aladdin a toujours été un amour en concours, mais ce jour-là, c’était différent. Alors qu’on était devant les juges, il s’est cabré et m’a donné un coup d’antérieur sur la tête. »
Stine explique qu’elle a eu énormément de mal à traverser la période qui a suivi l’accident car elle avait l’impression que personne ne la prenait au sérieux. Malheureusement, il a fallu sept mois pour qu’elle soit diagnostiquée d’une grave commotion cérébrale. Résultat, Stine souffre aujourd’hui de commotions chroniques, de complications quotidiennes et d’un taux de handicap de 15%.
Le rêve de garder Golando comme étalon étant devenu trop risqué, elle a fait le choix de le castrer en 2020. Et maintenant ?
Stine éprouve des difficultés à retenir et à dérouler ses reprises ou ses parcours, mais comme ses capacités et celles de Golando sont toujours considérables, ils ont trouvé leur plaisir dans le cross et rêvent de participer à des concours complet d'équitation.
« J’ai vraiment beaucoup de chance !! Aujourd’hui, je peux encore monter – c’est ma thérapie au quotidien, et c’est bien plus efficace que les médicaments. »


Sarah & Zantos OX
Sarah est cavalière para de grade 5 et a choisi de faire de l’endurance avec son hongre, Zantos OX .
Sarah, qui a des fonctions corporelles réduites du côté gauche, forme un beau couple avec Zantos, un cheval arabe d’endurance. La cavalière souffre de dystonie et d’ataxie, deux troubles moteurs. Elle appartient au grade 5 des cavaliers para, ce qui signifie qu’elle peut utiliser des aides en dressage, par exemple. Mais elle a choisi l’endurance, car cette discipline lui offre une forme de liberté totalement différente, où elle peut adapter son sport à sa santé. Elle explique :
« En endurance, je peux contrôler et planifier moi-même mon parcours, en fonction de mon bras. Celui-ci ne fait pas toujours ce que j’ai envie qu’il fasse. Je peux contrôler le rythme et ajuster l’allure en fonction du ressenti que j’ai avec mon corps. Je peux rester en suspension pendant toute la session si besoin est. Je peux aussi étirer ma jambe, voire même mettre pied à terre et marcher s’il le faut. »
Sarah a acheté Zantos en sachant que les Arabes sont souvent sensibles et qu’ils ont parfois un trop plein d’énergie. Elle explique que c’est sa nature sensible qui le rend d’autant plus attentif et protecteur envers elle. Elle raconte même qu’il ralentit ou s’arrête quand il sent qu’elle perd l’équilibre. Il a aussi compris qu’il pouvait tester les autres cavaliers :
« Il est parfois un peu impertinent quand ma prof le monte. »
En plus d’un cheval attentif, Sarah peut compter sur de nombreux amis aux écuries. Elle leur en est très reconnaissante, surtout quand il faut soulever des objets lourds qui nécessitent « deux bras qui fonctionnent bien », comme elle dit.
Sarah a pour objectif d’effectuer une boucle de 60 kilomètres l’année prochaine. Elle explique que l’entraînement en amont et le simple fait de terminer un tel parcours seraient pour elle l’équivalent d’une victoire en Coupe du Monde. .
Ici, chez Malgré Tout, nous souhaitons rendre hommage à la diversité qui existe au sein du monde équestre. Pour ce faire, nous avons demandé à nos lecteurs de nous envoyer leurs histoires les photos qui représentent leurs différences. Nous espérons que vous apprécierez ces histoires autant que nous. Peut-être vous permettront-elles de vous sentir, vous aussi, plus à l’aise dans votre propre situation - car nous sommes tous différents !
Par Celine Bønnelykke
Photos : lecteurs de Malgré Tout










