Choix de l’étalon 

Choisir le bon étalon n’est pas chose aisée, surtout pour un éleveur inexpérimenté. En plus des éléments factuels, tels que l’estimation de la valeur du reproducteur, les performances de l’étalon et son succès en concours, il faut également tenir compte de sa conformation et de son état de santé. En matière de performances, il ne faut pas uniquement s’intéresser aux résultats du futur père, mais aussi à ceux de ses produits. Par ailleurs, gardez à l’esprit que l’alliance prévue doit idéalement transmettre les points forts de la mère et compenser ses faiblesses autant que faire se peut. Il est conseillé de choisir un étalon de la même race et qui soit en adéquation avec la future mère. Dans le cas contraire, par exemple une petite jument couplée à un gros étalon ou un prodige du dressage couplé à une crack à l’obstacle, le produit ne constituera pas une valeur sûre. Pour rappel, il est toujours utile de suivre les conseils d’un éleveur expérimenté. 

Les saillies naturelles peuvent être dangereuses pour les chevaux et les humains, mais offrent généralement les meilleures chances de gestation.

Définition de l’ovulation : l’ovulation a lieu lorsque l’ovule se détache de l’ovaire et descend dans la trompe de Fallope.

Diagnostic de gestation 

Peu importe la méthode d’insémination utilisée, environ 16 jours plus tard, une échographie permet de déterminer si la jument est pleine ou non. Si c’est le cas, l’examen suivant aura lieu 30 jours plus tard. Le 33e jour est le dernier délai pour mettre un terme à une grossesse gémellaire et ce de manière relativement sûre (sans compromettre le cycle). Si la jument n’est pas pleine, il est possible de prendre le premier rendez-vous pour une deuxième tentative.

Une fois la jument pleine

Lorsque la jument est gestante, rappelez-vous qu’elle doit être vaccinée contre l’herpès virus équin (EHV1) lors des cinquième, septième et neuvième mois. Quatre semaines avant la date prévue de mise bas, la jument doit être vaccinée contre le tétanos et vermifugée deux à quatre semaines à l’avance. Cela garantit que le colostrum soit en mesure de protéger efficacement le poulain.

L’alimentation ne doit pas beaucoup changer pendant les huit premiers mois de grossesse. À partir de ce moment-là, toutefois, la jument a besoin de beaucoup plus d’énergie et a des besoins accus en protéine, calcium et phosphore. Il est conseillé de donner de la nourriture pour poulinière pour que le poulain absorbe tous les nutriments nécessaires et pour soutenir la production de lait. Mais faites attention ! La jument ne peut pas être en surpoids. Trop de graisse peut en effet compliquer la mise-bas.

Au plus tard quatre semaines avant la naissance, la jument doit être placée dans le box où elle mettra bas. À ce stade, il faut absolument éviter toute source de stress : elle doit se sentir en sécurité dans son environnement. Évitez à tout prix de la changer de boxe en dernière minute, car il faut du temps pour que les anticorps adaptés au box se forment et s’accumulent dans le colostrum, et ces derniers sont nécessaires pour assurer un bon début de vie au poulain.

Pour éviter les blessures, il vaut mieux déferrer la jument, si ce n’est pas encore fait. Ensuite, il ne reste plus qu’à attendre le jour J ! 

Les chaleurs

Les chaleurs correspondent au moment où la jument est prête à s’accoupler. Elle le fait savoir en adoptant un comportement spécifique. Ainsi, elle ne se contente pas de tolérer l’étalon, elle va essayer de s’en rapprocher le plus possible. En cas de contact, elle écarte les postérieurs, soulève la queue et la place de côté. Si aucun étalon n’est présent dans les environs pour prouver les chaleurs sans laisser de doute, il est tout de même généralement possible de constater des modifications du comportement chez cette dernière. Les juments en chaleurs sont plus difficiles à monter, elles sont parfois indisciplinées et irritables à la manipulation. Les chaleurs débutent à la maturation du follicule et se poursuivent après l’ovulation. Le meilleur moment pour inséminer se situe donc un jour avant la fin des chaleurs, en sachant qu’elles peuvent durer entre trois à dix jour.

Une bonne alimentation est essentielle pour la santé du poulain et de la mère.

Il est important de faire réaliser un bilan de santé de la jument par un vétérinaire pour écarter tous les problèmes potentiels pendant la gestation 

Alimentation adéquate

Il faut aussi reconnaitre l’importance d’une alimentation adéquate. Le métabolisme hormonal est étroitement lié à d’autres processus métaboliques. Il faut dès lors surveiller l’apport en bêta-carotène, vitamine E, zinc et autre oligo-éléments, tous directement liés à la fertilité et au fonctionnement des ovaires. La jument doit recevoir une alimentation appropriée au moment de l’insémination sans être en surpoids. Il faut donc s’y prendre bien à l’avance, car modifier l’alimentation juste avant l’insémination peut entrainer des perturbations du cycle, des chaleurs, voire de l’infertilité. 

Si les juments doivent perdre du poids, il vaut mieux les mettre au régime en automne et en hiver. En outre, le cycle reproductif se mettra certainement en pause pendant ce régime, ce qui est une bonne chose à cette période de l’année. Si l’apport énergétique est à nouveau augmenté en début d’année, l’activité ovarienne s’en verra stimulée. Si la jument est trop maigre, nous vous conseillons de lui donner de la nourriture spécifique pour poulinières en plus d’un fourrage de bonne qualité. Un nutritionniste ou votre vétérinaire pourront vous conseiller au mieux en la matière.

Méthodes d’insémination

Quand tout est prêt et que la jument est en chaleur, il est temps de se rendre au centre d’insémination ou chez l’étalonnier. Pour que la jument soit pleine, la période d’insémination est d’importance capitale. Le vétérinaire peut déterminer le moment le plus favorable assez précisément grâce à une échographie au cours de laquelle il examinera la sphère génitale (ovaires, utérus et son col). En résumé, il y a deux méthodes d’insémination : naturelle ou artificielle. Les deux présentent des avantages et des inconvénients. 

Insémination naturelle

Dans ce cas, la jument rencontre l’étalon. Soit l’accouplement se fait en liberté dans un pré, soit les deux chevaux sont tenus pendant la saillie. Il s’agit de la manière la plus efficace d’inséminer une jument, car une plus grande quantité de sperme est transférée, et ce sans recours à des additifs. Cependant, le risque de blessure et d’infection est considérablement plus élevé qu’en cas d’insémination artificielle.

Insémination artificielle

L’insémination artificielle peut se réaliser avec du sperme frais ou congelé, dans les deux cas via un cathéter. Si l’on utilise du sperme congelé, la jument doit se trouver dans une clinique ou un centre d’insémination. C’est l’endroit idéal pour déterminer le moment idéal pour inséminer, grâce à un examen par fouiller et échographie transrectale réalisé toutes les quatre à six heures, même la nuit. Si l’ovulation est imminente, les vétérinaires vérifient la motilité de la semence puis l’insèrent profondément, tout près de la trompe de Fallope. Le secret pour réussir une insémination au sperme frais est de détecter l’ovulation la veille. C’est alors qu’il faut commander la semence.

Quand on veut utiliser sa jument pour faire de l’élevage, il faut commencer par décider si l’on veut que le poulain soit approuvé auprès d’un stud-book ou pas. Si c’est le cas, vous, l’éleveur, devez être membre de l’association d’élevage correspondante, et votre jument doit posséder un certificat de reproduction. L’approbation auprès du stud-book doit toujours être envisagée, surtout si le poulain n’est pas destiné à rester chez vous. En effet, les acheteurs potentiels accordent beaucoup d’importance au pedigree. 

Si la jument est approuvée par une association d’élevage, ses papiers le mentionneront. Si ce n’est pas le cas, vous devrez la présenter à l’association pour évaluation. Si la jument reçoit le certificat de reproduction, elle pourra être enregistrée auprès du stud-book. C’est important, car de nombreux étalons ne peuvent être utilisés que sur des juments approuvées afin d’obtenir des produits de qualité. .

Adéquation

La prochaine étape consiste à évaluer votre jument de manière très honnête. Une jument saine avec une belle conformation aura en effet plus de chances de donner naissance à un poulain en bonne santé. Les juments atteintes de maladies chroniques, des problèmes de conformation, avec des caractères difficiles, des comportements sociaux problématiques ou encore des mauvaises manières à la monte ne constituent pas les meilleures candidates pour la reproduction si l’on veut obtenir des poulains sains puis des chevaux de sport ou de loisir sûrs. Par ailleurs, gardez à l’esprit que la jument ne doit pas être trop âgée : la gestation est un fardeau et la fertilité diminue avec le temps. Il n’y a pas d’âge maximum pour une première naissance, mais, à partir de 14 ans, les chances de gestation se réduisent petit à petit. En effet, l’implantation de l’ovule fécondé dans l’utérus n’est plus aussi efficace. En outre, les problèmes lors de la mise-bas deviennent de plus en plus fréquents. 

Gestion de la santé

Lorsque les deux premières étapes sont derrière vous, il est temps d’examiner l’environnement de la jument. L’écurie dans laquelle elle se trouve doit être exempte d’infections et les chevaux voisins doivent être en ordre de vermifuges et de vaccins, surtout ceux contre le tétanos, la grippe et la rhinopneumonie. C’est important pour la future maman, bien sûr, mais aussi pour le cheptel dans son ensemble. Par ailleurs, il faut s’assurer de ne soumettre la jument à aucun stress superflu. Favorisez ainsi le temps passé en prairie, et assurez-vous que la jument reçoive de la lumière, de l’air et de l’exercice physique en suffisance. Des modifications drastiques d’environnement ou de longs trajets sont à proscrire juste avant l’insémination.

Examen vétérinaire

L’étape suivante est celle de l’examen vétérinaire. Ce dernier vérifie que la jument ne montre aucun problème majeur reconnaissable. Il réalise un examen des organes génitaux internes et externes et évalue l’état de la muqueuse et des glandes mammaires. Puis, un échantillon par frottis est prélevé dans le vagin ou le col de l’utérus pour éviter les infections potentielles (surtout en cas d’insémination naturelle) ou encore des inflammations de l’utérus. 

Établissez un calendrier bien avant l’insémination, et ce sur base d’un cycle de trois semaines correspondant à celui de la jument. Si vous y ajoutez bien toutes les informations pertinentes, vous pourrez prédire l’ovulation avec précision.

Signes typiques de chaleurs, encore plus prononcés quand d’autres chevaux s’approchent.

Préparer la jument pour une bonne gestation

Vous avez une jument extraordinaire, avec de bons papiers ou vous rêvez simplement de faire votre propre poulain ? Certains éléments doivent être pris en compte avant la saillie, afin de vous faciliter la vie et d’aider la future maman.

Par Kerstin Schmidt // Photos: Shutterstock & Canva

Les saillies naturelles peuvent être dangereuses pour les chevaux et les humains, mais offrent généralement les meilleures chances de gestation.

Choix de l’étalon 

Choisir le bon étalon n’est pas chose aisée, surtout pour un éleveur inexpérimenté. En plus des éléments factuels, tels que l’estimation de la valeur du reproducteur, les performances de l’étalon et son succès en concours, il faut également tenir compte de sa conformation et de son état de santé. En matière de performances, il ne faut pas uniquement s’intéresser aux résultats du futur père, mais aussi à ceux de ses produits. Par ailleurs, gardez à l’esprit que l’alliance prévue doit idéalement transmettre les points forts de la mère et compenser ses faiblesses autant que faire se peut. Il est conseillé de choisir un étalon de la même race et qui soit en adéquation avec la future mère. Dans le cas contraire, par exemple une petite jument couplée à un gros étalon ou un prodige du dressage couplé à une crack à l’obstacle, le produit ne constituera pas une valeur sûre. Pour rappel, il est toujours utile de suivre les conseils d’un éleveur expérimenté. 

Les chaleurs

Les chaleurs correspondent au moment où la jument est prête à s’accoupler. Elle le fait savoir en adoptant un comportement spécifique. Ainsi, elle ne se contente pas de tolérer l’étalon, elle va essayer de s’en rapprocher le plus possible. En cas de contact, elle écarte les postérieurs, soulève la queue et la place de côté. Si aucun étalon n’est présent dans les environs pour prouver les chaleurs sans laisser de doute, il est tout de même généralement possible de constater des modifications du comportement chez cette dernière. Les juments en chaleurs sont plus difficiles à monter, elles sont parfois indisciplinées et irritables à la manipulation. Les chaleurs débutent à la maturation du follicule et se poursuivent après l’ovulation. Le meilleur moment pour inséminer se situe donc un jour avant la fin des chaleurs, en sachant qu’elles peuvent durer entre trois à dix jour.

Une bonne alimentation est essentielle pour la santé du poulain et de la mère.

Définition de l’ovulation : l’ovulation a lieu lorsque l’ovule se détache de l’ovaire et descend dans la trompe de Fallope.

Diagnostic de gestation 

Peu importe la méthode d’insémination utilisée, environ 16 jours plus tard, une échographie permet de déterminer si la jument est pleine ou non. Si c’est le cas, l’examen suivant aura lieu 30 jours plus tard. Le 33e jour est le dernier délai pour mettre un terme à une grossesse gémellaire et ce de manière relativement sûre (sans compromettre le cycle). Si la jument n’est pas pleine, il est possible de prendre le premier rendez-vous pour une deuxième tentative.

Une fois la jument pleine

Lorsque la jument est gestante, rappelez-vous qu’elle doit être vaccinée contre l’herpès virus équin (EHV1) lors des cinquième, septième et neuvième mois. Quatre semaines avant la date prévue de mise bas, la jument doit être vaccinée contre le tétanos et vermifugée deux à quatre semaines à l’avance. Cela garantit que le colostrum soit en mesure de protéger efficacement le poulain.

L’alimentation ne doit pas beaucoup changer pendant les huit premiers mois de grossesse. À partir de ce moment-là, toutefois, la jument a besoin de beaucoup plus d’énergie et a des besoins accus en protéine, calcium et phosphore. Il est conseillé de donner de la nourriture pour poulinière pour que le poulain absorbe tous les nutriments nécessaires et pour soutenir la production de lait. Mais faites attention ! La jument ne peut pas être en surpoids. Trop de graisse peut en effet compliquer la mise-bas.

Au plus tard quatre semaines avant la naissance, la jument doit être placée dans le box où elle mettra bas. À ce stade, il faut absolument éviter toute source de stress : elle doit se sentir en sécurité dans son environnement. Évitez à tout prix de la changer de boxe en dernière minute, car il faut du temps pour que les anticorps adaptés au box se forment et s’accumulent dans le colostrum, et ces derniers sont nécessaires pour assurer un bon début de vie au poulain.

Pour éviter les blessures, il vaut mieux déferrer la jument, si ce n’est pas encore fait. Ensuite, il ne reste plus qu’à attendre le jour J ! 

Alimentation adéquate

Il faut aussi reconnaitre l’importance d’une alimentation adéquate. Le métabolisme hormonal est étroitement lié à d’autres processus métaboliques. Il faut dès lors surveiller l’apport en bêta-carotène, vitamine E, zinc et autre oligo-éléments, tous directement liés à la fertilité et au fonctionnement des ovaires. La jument doit recevoir une alimentation appropriée au moment de l’insémination sans être en surpoids. Il faut donc s’y prendre bien à l’avance, car modifier l’alimentation juste avant l’insémination peut entrainer des perturbations du cycle, des chaleurs, voire de l’infertilité. 

Si les juments doivent perdre du poids, il vaut mieux les mettre au régime en automne et en hiver. En outre, le cycle reproductif se mettra certainement en pause pendant ce régime, ce qui est une bonne chose à cette période de l’année. Si l’apport énergétique est à nouveau augmenté en début d’année, l’activité ovarienne s’en verra stimulée. Si la jument est trop maigre, nous vous conseillons de lui donner de la nourriture spécifique pour poulinières en plus d’un fourrage de bonne qualité. Un nutritionniste ou votre vétérinaire pourront vous conseiller au mieux en la matière.

Méthodes d’insémination

Quand tout est prêt et que la jument est en chaleur, il est temps de se rendre au centre d’insémination ou chez l’étalonnier. Pour que la jument soit pleine, la période d’insémination est d’importance capitale. Le vétérinaire peut déterminer le moment le plus favorable assez précisément grâce à une échographie au cours de laquelle il examinera la sphère génitale (ovaires, utérus et son col). En résumé, il y a deux méthodes d’insémination : naturelle ou artificielle. Les deux présentent des avantages et des inconvénients. 

Insémination naturelle

Dans ce cas, la jument rencontre l’étalon. Soit l’accouplement se fait en liberté dans un pré, soit les deux chevaux sont tenus pendant la saillie. Il s’agit de la manière la plus efficace d’inséminer une jument, car une plus grande quantité de sperme est transférée, et ce sans recours à des additifs. Cependant, le risque de blessure et d’infection est considérablement plus élevé qu’en cas d’insémination artificielle.

Insémination artificielle

L’insémination artificielle peut se réaliser avec du sperme frais ou congelé, dans les deux cas via un cathéter. Si l’on utilise du sperme congelé, la jument doit se trouver dans une clinique ou un centre d’insémination. C’est l’endroit idéal pour déterminer le moment idéal pour inséminer, grâce à un examen par fouiller et échographie transrectale réalisé toutes les quatre à six heures, même la nuit. Si l’ovulation est imminente, les vétérinaires vérifient la motilité de la semence puis l’insèrent profondément, tout près de la trompe de Fallope. Le secret pour réussir une insémination au sperme frais est de détecter l’ovulation la veille. C’est alors qu’il faut commander la semence.

Quand on veut utiliser sa jument pour faire de l’élevage, il faut commencer par décider si l’on veut que le poulain soit approuvé auprès d’un stud-book ou pas. Si c’est le cas, vous, l’éleveur, devez être membre de l’association d’élevage correspondante, et votre jument doit posséder un certificat de reproduction. L’approbation auprès du stud-book doit toujours être envisagée, surtout si le poulain n’est pas destiné à rester chez vous. En effet, les acheteurs potentiels accordent beaucoup d’importance au pedigree. 

Si la jument est approuvée par une association d’élevage, ses papiers le mentionneront. Si ce n’est pas le cas, vous devrez la présenter à l’association pour évaluation. Si la jument reçoit le certificat de reproduction, elle pourra être enregistrée auprès du stud-book. C’est important, car de nombreux étalons ne peuvent être utilisés que sur des juments approuvées afin d’obtenir des produits de qualité. .

Adéquation

La prochaine étape consiste à évaluer votre jument de manière très honnête. Une jument saine avec une belle conformation aura en effet plus de chances de donner naissance à un poulain en bonne santé. Les juments atteintes de maladies chroniques, des problèmes de conformation, avec des caractères difficiles, des comportements sociaux problématiques ou encore des mauvaises manières à la monte ne constituent pas les meilleures candidates pour la reproduction si l’on veut obtenir des poulains sains puis des chevaux de sport ou de loisir sûrs. Par ailleurs, gardez à l’esprit que la jument ne doit pas être trop âgée : la gestation est un fardeau et la fertilité diminue avec le temps. Il n’y a pas d’âge maximum pour une première naissance, mais, à partir de 14 ans, les chances de gestation se réduisent petit à petit. En effet, l’implantation de l’ovule fécondé dans l’utérus n’est plus aussi efficace. En outre, les problèmes lors de la mise-bas deviennent de plus en plus fréquents. 

Gestion de la santé

Lorsque les deux premières étapes sont derrière vous, il est temps d’examiner l’environnement de la jument. L’écurie dans laquelle elle se trouve doit être exempte d’infections et les chevaux voisins doivent être en ordre de vermifuges et de vaccins, surtout ceux contre le tétanos, la grippe et la rhinopneumonie. C’est important pour la future maman, bien sûr, mais aussi pour le cheptel dans son ensemble. Par ailleurs, il faut s’assurer de ne soumettre la jument à aucun stress superflu. Favorisez ainsi le temps passé en prairie, et assurez-vous que la jument reçoive de la lumière, de l’air et de l’exercice physique en suffisance. Des modifications drastiques d’environnement ou de longs trajets sont à proscrire juste avant l’insémination.

Examen vétérinaire

L’étape suivante est celle de l’examen vétérinaire. Ce dernier vérifie que la jument ne montre aucun problème majeur reconnaissable. Il réalise un examen des organes génitaux internes et externes et évalue l’état de la muqueuse et des glandes mammaires. Puis, un échantillon par frottis est prélevé dans le vagin ou le col de l’utérus pour éviter les infections potentielles (surtout en cas d’insémination naturelle) ou encore des inflammations de l’utérus. 

Établissez un calendrier bien avant l’insémination, et ce sur base d’un cycle de trois semaines correspondant à celui de la jument. Si vous y ajoutez bien toutes les informations pertinentes, vous pourrez prédire l’ovulation avec précision.

Signes typiques de chaleurs, encore plus prononcés quand d’autres chevaux s’approchent.

Préparer la jument pour une bonne gestation

Vous avez une jument extraordinaire, avec de bons papiers ou vous rêvez simplement de faire votre propre poulain ? Certains éléments doivent être pris en compte avant la saillie, afin de vous faciliter la vie et d’aider la future maman.

Par Kerstin Schmidt // Photos: Shutterstock & Canva

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