Mieux comprendre

- Repas préféré ? Steak-frites
- Film préféré ? Bank of Dave, sur Netflix
- Chanteur / groupe préféré ? Mumford & Sons, Arctic Monkeys
- Endroit préféré ? La Barbade, et j’adore les bonnes pistes de ski
- Canapé, boîte de nuit ou pub ? Pub
- Mer ou montagne ? Les deux, mais si je dois choisir,
je prends la mer - Chats ou chiens ? Chiens
- Ordonné ou désordonné ? Un peu désordonné
- Qui est ton idole ? Mon père, sans aucun doute
- Trois mots pour te décrire ? déterminé, détendu, affamé
Avez-vous déjà dû vous séparer d’un très bon cheval car ce dernier a été vendu ? Comment avez-vous géré cet événement d’un point de vue psychologique ?
Oui, c’est arrivé quelques fois, c’est comme ça que notre sport fonctionne. C’est la seule façon de rester dans le sport. Ce sont les affaires. Comme on le sait tous, les chevaux, l’élevage et les concours, ça coûte beaucoup d’argent, donc il faut faire des sacrifices pour continuer à faire ce qu’on aime. Mais ça n’en est pas moins difficile, c’est toujours décevant de prévoir des choses avec certains chevaux puis qu’ils soient vendus. Mais, si tout va bien, avec cette rentrée d’argent, on peut investir dans deux bons autres chevaux, au lieu d’en avoir un seul.
Il y a un fil conducteur commun pour tous nos chevaux. Soit ils vont tous au marcheur deux fois par jour, ou alors ils vont une fois au marcheur et ils font une deuxième séance d’autre chose. L’idée est qu’ils soient sortis au moins deux fois, en plus du temps passé au paddock. On saute deux fois par semaine, plus ou moins en fonction de l’âge, et ils vont en concours, souvent le weekend. On n’en fait pas plus en général. À part ça, on se concentre principalement sur le travail sur le plat. Il arrive de temps en temps que des chevaux aient des problèmes à régler, et, dans ce cas, on passe plus de temps à travailler ces aspects en particulier.
En plus, ils vont en prairie tous les jours. Je pense que c’est la meilleure chose à faire pour eux, si l’on veut avoir des chevaux calmes et équilibrés. Mon cheval de tête, Valmy, apprécie parti-
culièrement d’être au pré, je ne l’en priverai jamais. En étant à l’extérieur, les chevaux restent en forme, ils ont des interactions sociales avec leurs congénères et, comme ils sont actifs, leurs os et leurs tendons sont plus solides.
Avez-vous un programme de travail général pour tous les chevaux ? Ou chaque cheval a-t-il son entrainement propre ?
Avez-vous des astuces pour que vos chevaux restent
motivés ?
Il faut absolument varier le travail, aussi bien pour les chevaux que pour les humains. Nous, les cavaliers, avons aussi besoin de varier nos contacts avec les chevaux, c’est pourquoi on fait plein de choses différentes et on va à plein d’endroits différents aussi. ça nous permet de garder la forme.
Avez-vous déjà eu le fameux « cheval d’une vie » que tu n’oublieras jamais ?
Un ou deux, je pense, mais c’est difficile à dire. Pour le moment, mon cheval de tête est Equine America Valmy de la Lande. Il a beaucoup donné à Papa et il me donne aussi énormément. Je ne l’oublierai jamais. Equine America Elucar m’a permis de me lancer en 5 étoiles, et des chevaux comme Haya Loma figurent parmi les meilleurs chevaux que j’aie jamais montés. Comme la plupart des cavaliers, quelques poneys ont rendu le tout possible, ils m’ont permis de lancer ma carrière, et j’aurais beaucoup de noms à citer. Je serai toujours reconnaissant pour toutes ces montures.
Travailles vous les chevaux toi-même dès le début, ou préfèrez-vous les monter quand ils ont déjà un certain niveau ?
Pour les produits de notre élevage, on s’en occupe dès le début, mon père et moi. Mais parfois, en fonction du mental et de l’attitude des chevaux en question, on peut les envoyer au travail ailleurs dans un premier temps. Il y a aussi la contrainte du temps, puisque les heures que l’on passe à travailler les jeunes sont des heures que l’on ne passe pas sur nos chevaux plus âgés. Mais on essaye de faire un maximum à la maison.
Quel est le don particulier qu’un cheval doit avoir pour devenir un champion international ?
Eh bien, il doit évidemment être concentré, courageux, rapide et facile à monter - mais c’est impossible de créer un cheval parfait via un ordinateur par exemple. De mon côté, je préfère les chevaux qui ont une bonne tête, qui sont très concentrés et qui ont vraiment envie de sauter.
Trouver de nouveaux chevaux n’est jamais chose facile, mais c’est toujours passionnant. Quand j’étais plus jeune, mon père avait toujours des chevaux pour moi. Pas les meilleurs des meilleurs, mais des bons chevaux. Aujourd’hui, c’est beaucoup plus compliqué. D’habitude, on tombe sur les meilleurs chevaux justement quand on n’en cherche pas spécialement. De temps en temps, on en repère un en concours, ou quelqu’un nous présente un bon cheval.
Comment trouvez-vous de nouveaux chevaux ?
Vas-tu faire du repérage un peu partout en Europe ou les gens viennentils vous présenter leurs chevaux chez toi ? Avez-vous des collaborateurs qui font du repérage pour vous ?
L’année dernière, on en a eu quatre, et celle d’avant neuf. En moyenne, on fait naitre entre cinq et six poulains par an. On a déjà produit de super poulains, mais pas encore de véritables champions. On espère que ça arrivera bientôt ! Comme beaucoup le savent, l’élevage, ce n’est pas une solution rapide pour obtenir directement une superstar, c’est un long processus.
Votre famille fait aussi de l’élevage, combien de poulains produisez-vous chaque année ?
Jack Whitaker, cavalier de 21 ans. Photo: Equiline
En ce qui concerne l’avenir, j’ai beaucoup d’ambition et j’aimerais accomplir un maximum de choses. On peut toujours avoir des objectifs de plus en plus poussés. J’aimerais devenir le meilleur cavalier possible, et, si tout va bien, cela me mènera aux Championnats d’Europe et du Monde, ainsi qu’aux Jeux Olympiques.


Nous avons posé à Jack quelques questions personnelles sur sa famille très célèbre de cavaliers, mais aussi sur la discipline requise, l’équilibre entre travail et vie sociale, ou encore sur son quotidien. Il nous parle de ses sponsors, la force mentale et la pression potentielle, l’avenir et ses conseils pour d’autres cavaliers.
« Honnêtement, je n’ai jamais envisagé ou désiré faire autre chose. J’ai beaucoup de chance d’avoir ce que nous avons, mais c’est aussi beaucoup de travail – ceci dit, je ne remplacerais tout ça pour rien au monde. Je sais que certaines personnes sont poussées à faire de l’équitation, si c’est la passion de leurs parents par exemple, mais je n’ai jamais été forcé à faire du CSO. Je pense qu’une bonne partie de ma motivation et de mon amour pour le sport vient du fait que j’ai été totalement libre de choisir ce que je voulais faire. Quand j’étais à l’école, je faisais plein de sports différents.
Évidemment, le sport occupe une grande partie de mon temps, mais je ne pense pas au CSO et n’en parle pas non plus lors de mes moments de détente. On essaie de quitter les écuries aussi souvent que pos-
sible, on va jouer au football ou au golf, ou on descend juste au pub. S’échapper du travail quotidien n’est pas si compliqué, je pense que c’est le cas pour la plupart des gens et leur travail. Comme dans l’entrainement des chevaux, il est important de varier ses propres activités aussi.
En ce qui concerne ma vie sociale, je suis parvenu à garder quelques amis d’école qui ne sont pas dans les chevaux et, même si on ne se parle pas tous les jours, j’entretiens ces relations en les appelant et en les voyant quand je ne suis pas en concours. L’un des aspects les plus chronophages mais aussi les plus essentiels de la vie aux écuries est la relation avec nos sponsors et nos propriétaires ainsi que la recherche de nouvelles collaborations. Sans eux, on ne peut pas rester dans le sport. Mais ça va dans les deux sens : ce sont des partenariats. Tout ce qu’ils nous donnent, on essaie de leur rendre en retour. On fait en sorte que ça en vaille la peine. Un autre aspect du sport qui est très chronophage également, beaucoup vous le diront : les réseaux sociaux. J’essaie toujours de créer du contenu moi-même, mais j’ai besoin d’un peu d’aide dans ce domaine. Je pense que plus de cavaliers devraient s’y mettre. C’est un super outil pour interagir avec les sponsors et les fans, mais aussi pour motiver le grand public et montrer aux gens le quotidien de cavaliers dans mon genre.
Notre entreprise familiale fonctionne plus ou moins comme les autres écuries gérées par des familles. Ma mère insiste toujours pour que je cure les boxes, pour que les écuries soient toujours propres et ordonnées. On entretient la piste, les clôtures des prés et tout le reste. » En plus d’œuvrer ensemble aux tâches quotidiennes, les membres de la famille s’entraident énormément, car il y a parfois beaucoup de pression à gérer lors des gros concours. « Je n’ai pas de coach mental. Je devrais probablement parler à un professionnel, mais je suis très détendu, donc la pression ne me fait pas vraiment peur. »
Quand on a demandé à Jack les conseils qu’il donnerait aux autres cavaliers qui ne sont pas forcément issus d’une famille équestre, il nous a répondu avec beaucoup de sagesse :
« Saisissez les occasions quand elles se présentent à vous. Continuez d’essayer, de vous dépasser, et quand vous avez la chance pouvoir de monter un bon cheval, faites-le. Essayez toujours de faire de votre mieux. Tant que vous avez le soutien des bonnes personnes et que vous posez les bonnes questions, vous êtes sur la bonne voie. Saisissez un maximum d’occasions, n’attendez pas qu’elles se présentent à vous. »
Nous souhaitons tout le meilleur à Jack et à sa famille, que ce soit pour l’entreprise familiale, les concours ou la réalisation de leurs objectifs. Nous sommes certains que ce jeune cavalier atteindra le niveau de ses idoles, voire plus. Nous espérons que cet entretien vous aura permis d’en apprendre davantage sur cette jeune star. Peut-être avez-vous des points en commun avec lui ? Après tout, nous sommes tous de simples amoureux des chevaux.
Les
chevaux

Jack Whitaker et Equine America Q Pavaratti N au Longines Global Champions Tour 2022.
Photo par Kamila Tworkowska
cours, après seulement quatre semaines de repos. Il a la chance d’être entrainé par de véritables légendes : son père Michael est son coach principal, et son oncle John lui est d’un grand soutien en concours.
Jack fait aussi partie intégrante de l’ « entreprise familiale Whitaker ». Avec son père, il dirige une écurie de sport et un centre d’élevage à Nottingham, en Grande-Bretagne. Dans la suite de cet article, découvrez les questions que nous lui avons posées, qui sont peut-être d’ailleurs celles que vous auriez choisies aussi. Nous espérons que ses réponses vous permettront d’un peu mieux le connaitre.
Mais figurer parmi les meilleurs cavaliers du monde n’empêche malheureusement pas d’avoir des accidents, qui arrivent malheureusement à tout le monde. En avril dernier, Jack a dû faire une pause de quelques semaines après avoir reçu un coup de pied. Ces incidents peuvent arriver à tout moment et à toute personne qui interagit avec des chevaux - c’est un risque que l’on est prêt à prendre dès qu’on se rend aux écuries, au paddock ou en piste. Jack Whithaker a beaucoup d’ambition et il travaille dur. Il est toujours ouvert à la nouveauté et garde les pieds sur terre. C’est ainsi qu’il a pu vite remonter en selle et retourner en
Jack, 21 ans, fait partie d’une véritable dynastie du CSO: la famille Whitaker. Fils du célèbre Michael, il a eu la chance d’évoluer dans le monde de l’obstacle depuis qu’il est tout petit. Et il en a bien profité. Dans son palmarès, on retrouve une médaille d’or en individuel aux Championnats d’Europe poneys en 2016 et une médaille d’argent par équipes aux Jeux olympiques de la jeunesse en 2018 à Buenos Aires, en Argentine. Depuis, il est passé en catégorie senior où il a déjà réalisé de très belles performances, dont une victoire lors du CSO 5 étoiles de s’Hertogenbosch, aux Pays-Bas, en 2021.
Foto: Equiline

En début d’année, Malgré Tout a eu la chance de rencontrer Jack Whitaker, athlète d’exception, et de lui poser plein de questions. Peut-être lui auriez-vous posé les mêmes si vous en aviez eu l’occasion… Dans cet article, découvrez comment se passe le quotidien d’une grande famille de cavaliers comme les Whitaker.
Von Kerstin Schmidt // Fotos: Kamila Tworkowska & Equiline
Jack Whitaker:

Je ne remplacerais le CSO pour rien au monde
Jack Whitaker, cavalier de 21 ans. Photo: Equiline
Foto: Equiline

En ce qui concerne l’avenir, j’ai beaucoup d’ambition et j’aimerais accomplir un maximum de choses. On peut toujours avoir des objectifs de plus en plus poussés. J’aimerais devenir le meilleur cavalier possible, et, si tout va bien, cela me mènera aux Championnats d’Europe et du Monde, ainsi qu’aux Jeux Olympiques.

« Honnêtement, je n’ai jamais envisagé ou désiré faire autre chose. J’ai beaucoup de chance d’avoir ce que nous avons, mais c’est aussi beaucoup de travail – ceci dit, je ne remplacerais tout ça pour rien au monde. Je sais que certaines personnes sont poussées à faire de l’équitation, si c’est la passion de leurs parents par exemple, mais je n’ai jamais été forcé à faire du CSO. Je pense qu’une bonne partie de ma motivation et de mon amour pour le sport vient du fait que j’ai été totalement libre de choisir ce que je voulais faire. Quand j’étais à l’école, je faisais plein de sports différents.
Évidemment, le sport occupe une grande partie de mon temps, mais je ne pense pas au CSO et n’en parle pas non plus lors de mes moments de détente. On essaie de quitter les écuries aussi souvent que pos-
sible, on va jouer au football ou au golf, ou on descend juste au pub. S’échapper du travail quotidien n’est pas si compliqué, je pense que c’est le cas pour la plupart des gens et leur travail. Comme dans l’entrainement des chevaux, il est important de varier ses propres activités aussi.
En ce qui concerne ma vie sociale, je suis parvenu à garder quelques amis d’école qui ne sont pas dans les chevaux et, même si on ne se parle pas tous les jours, j’entretiens ces relations en les appelant et en les voyant quand je ne suis pas en concours. L’un des aspects les plus chronophages mais aussi les plus essentiels de la vie aux écuries est la relation avec nos sponsors et nos propriétaires ainsi que la recherche de nouvelles collaborations. Sans eux, on ne peut pas rester dans le sport. Mais ça va dans les deux sens : ce sont des partenariats. Tout ce qu’ils nous donnent, on essaie de leur rendre en retour. On fait en sorte que ça en vaille la peine. Un autre aspect du sport qui est très chronophage également, beaucoup vous le diront : les réseaux sociaux. J’essaie toujours de créer du contenu moi-même, mais j’ai besoin d’un peu d’aide dans ce domaine. Je pense que plus de cavaliers devraient s’y mettre. C’est un super outil pour interagir avec les sponsors et les fans, mais aussi pour motiver le grand public et montrer aux gens le quotidien de cavaliers dans mon genre.
Notre entreprise familiale fonctionne plus ou moins comme les autres écuries gérées par des familles. Ma mère insiste toujours pour que je cure les boxes, pour que les écuries soient toujours propres et ordonnées. On entretient la piste, les clôtures des prés et tout le reste. » En plus d’œuvrer ensemble aux tâches quotidiennes, les membres de la famille s’entraident énormément, car il y a parfois beaucoup de pression à gérer lors des gros concours. « Je n’ai pas de coach mental. Je devrais probablement parler à un professionnel, mais je suis très détendu, donc la pression ne me fait pas vraiment peur. »
Quand on a demandé à Jack les conseils qu’il donnerait aux autres cavaliers qui ne sont pas forcément issus d’une famille équestre, il nous a répondu avec beaucoup de sagesse :
« Saisissez les occasions quand elles se présentent à vous. Continuez d’essayer, de vous dépasser, et quand vous avez la chance pouvoir de monter un bon cheval, faites-le. Essayez toujours de faire de votre mieux. Tant que vous avez le soutien des bonnes personnes et que vous posez les bonnes questions, vous êtes sur la bonne voie. Saisissez un maximum d’occasions, n’attendez pas qu’elles se présentent à vous. »
Nous souhaitons tout le meilleur à Jack et à sa famille, que ce soit pour l’entreprise familiale, les concours ou la réalisation de leurs objectifs. Nous sommes certains que ce jeune cavalier atteindra le niveau de ses idoles, voire plus. Nous espérons que cet entretien vous aura permis d’en apprendre davantage sur cette jeune star. Peut-être avez-vous des points en commun avec lui ? Après tout, nous sommes tous de simples amoureux des chevaux.
Nous avons posé à Jack quelques questions personnelles sur sa famille très célèbre de cavaliers, mais aussi sur la discipline requise, l’équilibre entre travail et vie sociale, ou encore sur son quotidien. Il nous parle de ses sponsors, la force mentale et la pression potentielle, l’avenir et ses conseils pour d’autres cavaliers.
Quel est le don particulier qu’un cheval doit avoir pour devenir un champion international ?
Eh bien, il doit évidemment être concentré, courageux, rapide et facile à monter - mais c’est impossible de créer un cheval parfait via un ordinateur par exemple. De mon côté, je préfère les chevaux qui ont une bonne tête, qui sont très concentrés et qui ont vraiment envie de sauter.
L’année dernière, on en a eu quatre, et celle d’avant neuf. En moyenne, on fait naitre entre cinq et six poulains par an. On a déjà produit de super poulains, mais pas encore de véritables champions. On espère que ça arrivera bientôt ! Comme beaucoup le savent, l’élevage, ce n’est pas une solution rapide pour obtenir directement une superstar, c’est un long processus.
Votre famille fait aussi de l’élevage, combien de poulains produisez-vous chaque année ?
Jack Whitaker:
Je ne remplacerais le CSO pour rien au monde

Avez-vous déjà dû vous séparer d’un très bon cheval car ce dernier a été vendu ? Comment avez-vous géré cet événement d’un point de vue psychologique ?
Oui, c’est arrivé quelques fois, c’est comme ça que notre sport fonctionne. C’est la seule façon de rester dans le sport. Ce sont les affaires. Comme on le sait tous, les chevaux, l’élevage et les concours, ça coûte beaucoup d’argent, donc il faut faire des sacrifices pour continuer à faire ce qu’on aime. Mais ça n’en est pas moins difficile, c’est toujours décevant de prévoir des choses avec certains chevaux puis qu’ils soient vendus. Mais, si tout va bien, avec cette rentrée d’argent, on peut investir dans deux bons autres chevaux, au lieu d’en avoir un seul.
Mieux comprendre

- Repas préféré ? Steak-frites
- Film préféré ? Bank of Dave, sur Netflix
- Chanteur / groupe préféré ? Mumford & Sons, Arctic Monkeys
- Endroit préféré ? La Barbade, et j’adore les bonnes pistes de ski
- Canapé, boîte de nuit ou pub ? Pub
- Mer ou montagne ? Les deux, mais si je dois choisir,
je prends la mer - Chats ou chiens ? Chiens
- Ordonné ou désordonné ? Un peu désordonné
- Qui est ton idole ? Mon père, sans aucun doute
- Trois mots pour te décrire ? déterminé, détendu, affamé
Il y a un fil conducteur commun pour tous nos chevaux. Soit ils vont tous au marcheur deux fois par jour, ou alors ils vont une fois au marcheur et ils font une deuxième séance d’autre chose. L’idée est qu’ils soient sortis au moins deux fois, en plus du temps passé au paddock. On saute deux fois par semaine, plus ou moins en fonction de l’âge, et ils vont en concours, souvent le weekend. On n’en fait pas plus en général. À part ça, on se concentre principalement sur le travail sur le plat. Il arrive de temps en temps que des chevaux aient des problèmes à régler, et, dans ce cas, on passe plus de temps à travailler ces aspects en particulier.
En plus, ils vont en prairie tous les jours. Je pense que c’est la meilleure chose à faire pour eux, si l’on veut avoir des chevaux calmes et équilibrés. Mon cheval de tête, Valmy, apprécie parti-
culièrement d’être au pré, je ne l’en priverai jamais. En étant à l’extérieur, les chevaux restent en forme, ils ont des interactions sociales avec leurs congénères et, comme ils sont actifs, leurs os et leurs tendons sont plus solides.
Avez-vous un programme de travail général pour tous les chevaux ? Ou chaque cheval a-t-il son entrainement propre ?
Avez-vous des astuces pour que vos chevaux restent
motivés ?
Il faut absolument varier le travail, aussi bien pour les chevaux que pour les humains. Nous, les cavaliers, avons aussi besoin de varier nos contacts avec les chevaux, c’est pourquoi on fait plein de choses différentes et on va à plein d’endroits différents aussi. ça nous permet de garder la forme.
Avez-vous déjà eu le fameux « cheval d’une vie » que tu n’oublieras jamais ?
Un ou deux, je pense, mais c’est difficile à dire. Pour le moment, mon cheval de tête est Equine America Valmy de la Lande. Il a beaucoup donné à Papa et il me donne aussi énormément. Je ne l’oublierai jamais. Equine America Elucar m’a permis de me lancer en 5 étoiles, et des chevaux comme Haya Loma figurent parmi les meilleurs chevaux que j’aie jamais montés. Comme la plupart des cavaliers, quelques poneys ont rendu le tout possible, ils m’ont permis de lancer ma carrière, et j’aurais beaucoup de noms à citer. Je serai toujours reconnaissant pour toutes ces montures.
Travailles vous les chevaux toi-même dès le début, ou préfèrez-vous les monter quand ils ont déjà un certain niveau ?
Pour les produits de notre élevage, on s’en occupe dès le début, mon père et moi. Mais parfois, en fonction du mental et de l’attitude des chevaux en question, on peut les envoyer au travail ailleurs dans un premier temps. Il y a aussi la contrainte du temps, puisque les heures que l’on passe à travailler les jeunes sont des heures que l’on ne passe pas sur nos chevaux plus âgés. Mais on essaye de faire un maximum à la maison.
Trouver de nouveaux chevaux n’est jamais chose facile, mais c’est toujours passionnant. Quand j’étais plus jeune, mon père avait toujours des chevaux pour moi. Pas les meilleurs des meilleurs, mais des bons chevaux. Aujourd’hui, c’est beaucoup plus compliqué. D’habitude, on tombe sur les meilleurs chevaux justement quand on n’en cherche pas spécialement. De temps en temps, on en repère un en concours, ou quelqu’un nous présente un bon cheval.
Comment trouvez-vous de nouveaux chevaux ?
Vas-tu faire du repérage un peu partout en Europe ou les gens viennentils vous présenter leurs chevaux chez toi ? Avez-vous des collaborateurs qui font du repérage pour vous ?
Les
chevaux
Jack Whitaker et Equine America Q Pavaratti N au Longines Global Champions Tour 2022.
Photo par Kamila Tworkowska

But being one of the top riders in the world cannot save you from horse prone accidents, which can occur to anyone. In April last year, Jack had to take a few weeks break from the horses after he was kicked by a horse. These incidents can happen anytime to anyone engaging with horses and it is a risk we decide to take as soon as we arrive in the stable, paddock or arena. Jack Whitaker is hardworking and ambitious, always open to new things and stays with both feet on the ground. And this way, he managed to get quickly back into the saddle and was back competing again, after only four weeks away from the competition grounds. Jack is fortunate to have some real legends to train him and his father Michael is mainly responsible for the training and his uncle John is a big support at competitions.
Jack is also an integral part of the “Whitaker family business”. Together with his father he runs a training stable and a breeding facility in Nottingham in Great Britain. Hopefully some of these questions are questions you would have liked to ask him yourself and maybe the answers can bring you a little closer to a top rider like Jack Whitaker.
Jack, 21 ans, fait partie d’une véritable dynastie du CSO: la famille Whitaker. Fils du célèbre Michael, il a eu la chance d’évoluer dans le monde de l’obstacle depuis qu’il est tout petit. Et il en a bien profité. Dans son palmarès, on retrouve une médaille d’or en individuel aux Championnats d’Europe poneys en 2016 et une médaille d’argent par équipes aux Jeux olympiques de la jeunesse en 2018 à Buenos Aires, en Argentine. Depuis, il est passé en catégorie senior où il a déjà réalisé de très belles performances, dont une victoire lors du CSO 5 étoiles de s’Hertogenbosch, aux Pays-Bas, en 2021.
En début d’année, Malgré Tout a eu la chance de rencontrer Jack Whitaker, athlète d’exception, et de lui poser plein de questions. Peut-être lui auriez-vous posé les mêmes si vous en aviez eu l’occasion… Dans cet article, découvrez comment se passe le quotidien d’une grande famille de cavaliers comme les Whitaker.
Von Kerstin Schmidt // Fotos: Kamila Tworkowska & Equiline
